11/01/2014

comment se fait Imensi ou le repas de Yennayer



Imensi umenzu n yennayer :

Le repas, préparé pour la circonstance, est assez copieux et différent du quotidien. Les rites sont effectuées d’une façon symbolique. Ils sont destinés à écarter la famine, augurer l’avenir, consacrer le changement et accueillir chaleureusement les forces invisibles auxquelles croyait le berbère. Pour la préparation de « imensi n yennayer », le Kabyle utilise la viande de la bête sacrifiée (asfel), souvent de la volaille, mélangée parfois à la viande séchée (acedluh) pour agrémenter le couscous, élément fondamental de l’art culinaire berbère. 

Le plus aisé affiche sa différence. Il sacrifie une volaille par membre de la famille. Le coq est pour l’homme (sexe masculin) et la poule pour la femme (sexe féminin). 

Un coq et une poule sont attribués à la femme enceinte dont l’espoir qu’elle n’accouche pas d’une fille qui était hélas souvent mal accueillie au sein du système patriarcal de certaines tribus.

10/01/2014

Aux origines de la célébration de Yennayer

Parmi les fêtes populaires célébrées dans l’Afrique du nord aujourd’hui, le Yennayer semble bénéficier d’une attention particulière, seule fête païenne qui continue à être fêtée avec assiduité depuis des millénaires dans toute l’Afrique du nord.
Le calendrier amazigh remonte à la nuit des temps. 
 
 Le calendrier amazigh remonte à la nuit des temps.
 
Avec toutes les variantes orthographiques yennayer, yennar, ennayer, naïr, ce terme est attesté aussi bien parmi les divers parlers amazighs qu’en arabe vernaculaire nord-africain, du Tell jusqu’au territoire touareg aux confins sahariens, il marque le nouvel an agraire et coïncide avec le solstice d’hiver.


Le calendrier berbère est une survivance du calendrier julien 

Il est admis chez les scientifiques que le calendrier julien fut adopté par tous les cultivateurs du Nord de l’Afrique car il offrait un cadre commode dans lequel s’inscrivaient les grandes étapes du cycle annuel de la végétation, ce calendrier a conservé, déformé par les parlers locaux, les noms latins des mois, Yennayer correspond au mois d’Ianiarius (janvier), Yebrir à Aprilis (avril), ctember à september (septembre) ou Jamber à December (décembre).
Le calendrier julien est introduit par Jules César en -46 pour remplacer le calendrier romain. L’année julienne compte 365,25 jours lesquels se décomposent en 12 mois de 28, 30 et 31 jours, ainsi qu’un jour intercalaire tous les 4 ans (année bissextile).
Il constitue la base de ce qui est aujourd’hui connu comme "calendrier universel" ou "calendrier grégorien", né d’une réforme de ce calendrier julien par le pape Gregoire XIII, le 4 octobre 1582.


  

Le calendrier berbère et le roi Chachnaq 

Nous accueillerons dans quelques jours l’année 2964 du calendrier berbère, elle correspond à l’année 2014, mais pourquoi cette référence de 950 ans ? Cette question a fait l’objet de moult spéculations.
Si le calendrier amazigh paraît plus ancien que le calendrier universel, sa création n’en est pas moins récente, elle remonte à l’année 1980 et on la doit au grand militant chaoui Ammar Negadi. À l’image de l’ère chrétienne qui commence à partir de la naissance du Christ et le calendrier musulman (de l’hégire) qui a pour point de départ l’exil du prophète de la Mecque vers l'oasis de Médine, il fallait au concepteur du calendrier amazigh trouver un évènement marquant dans l’histoire du peuple amazigh, un fait historique incontestable pour en faire le point zéro du calendrier, son choix est porté tout naturellement sur l’an 950 avant Jésus-Christ et qui correspond à la date où le roi berbère Chachnaq 1er (orthographié également Chichnaq, Chichneq, Sheshonq …) fût intronisé pharaon d’Egypte et fonda la XXIIème dynastie qui régna sur l'Égypte jusqu’à l’an 715 av. J-C . Ce roi berbère avait réussit à unifier l’Egypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu’il s’empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Cette date est mentionnée dans la Bible et constitue par-là-même, la première date de l’histoire berbère sur un support écrit.
Après avoir trouvé la date/repère de l’ère berbère, Ammar Negadi s’attaqua à la conception du calendrier qu’il publiera en 1980 par son association Tediut n Aghrif Amazigh (Union du Peuple Amazigh -UPA-), il écrira : « Le calendrier, très simple et très modeste, à la mesure de nos moyens à ce moment-là, se présentait de la façon suivante : il était à la fois manuscrit et dactylographié, au format 30 x 42 cm, en son centre, sur les ¾ du haut il représentait un Tergui prêt à dégainer son glaive, l’écriture et le dessin étaient en bleu indigo».
 

Yannayer, la fête païenne qui a vaincu le clergé chrétien et musulman 

Excepté Jean Servier qui voyait dans le calendrier berbère une influence copte, tous les autres spécialistes sont presque unanimes pour faire le lien entre Yannayer et le « Ianiarius » romain, mois dédié au dieu Janus, divinité des seuils, Ianiarius symbolise le renouveau, cette fête du Nouvel An romain est également appelée "calendes de Janvier’’.
Il existe plusieurs preuves attestant que cette fête des "calendes de Janvier’’ était célébré dans l’Afrique du nord au grand dam des hommes de religion aussi bien chrétiens que musulmans qui l’ont combattue sans relâche. Le premier à le faire fut Tertullien (env. 150 – env. 230) de souche africaine né et mort à Carthage, ce rigoureux Père de l’Eglise s’indigna contre les réjouissances qui ont lieu chaque année à Carthage pour célébrer les calendes de Janvier, la plupart des Chrétiens écrit-il, ’’se sont persuadé qu'il était pardonnable d'agir comme les païens (...) Etait-ce en célébrant les saturnales et les kalendes de janvier qu'il [l’Apôtre] plaisait aux hommes? (…) [Il] est interdit de suivre les superstitions païennes…’’. Un siècle et demi plus tard c’est Saint Augustin d’Hippone (354-430) qui fustigera le Ianiarius dans son célèbre ‘’ De Civitate Dei contra paganos’’ (La Cité de Dieu contre les païens).
 

Après les admonestations des prédicateurs chrétiens qui n’eurent qu’un médiocre succès auprès de leurs ouailles, au Moyen-âge c’est autour des prédicateurs musulmans d’interdire aux fidèles de participer à cette fête des « polythéistes » (moch’rikin), Muhammad ibn Waddah al-Qurtubi (mort en 900 à Cordoue) fut le premier auteur à condamner la pratique des célébrations du Nouvel An comme contraire à l’Islam dans son ouvrage Al-Bida’ wa’l-Nahiy ‘anhaa, premier livre spécifiquement écrit par un savant musulman contre la bid’a (hérésie, l’innovation en religion). Un autre le docteur religieux malekite Abu Bakr Muhammad al Turtusi (1059-1126), citera Yennayer dans un ouvrage contre les nouveautés et les innovations en religion intitulé Kitab al hawadit wa-l bida .

 

Le Mouloud pour concurrencer Yennayer 

En 1250 un cadi musulman Abu al Abbas al-Azafi et son fils fondèrent une brève émirat dans la ville de Ceuta (nord du Maroc actuel), à l’aide d’un ouvrage ‘’Adurr ’’ils mirent en garde leur sujet contre les ‘’nouveautés" (muhdathat al-umur) qui font sortir les Musulmans d’Afrique du Nord du sentier tracé par "les pieux anciens" (salaf al-muslimin), à savoir le prophète Muhammad et ses compagnons, qu’il convient d’imiter en tous points. Parmi ces dernières, les al-Azafi distinguent tout particulièrement "l’anniversaire de Jésus [Noël] (…) et al- Yannayr, sept jours plus tard", Al Azafi et son fils allèrent jusqu’à introduire une nouvelle fête en Afrique du Nord, une fête musulmane qui serait certes une innovation, mais non blâmable : la célébration de l’anniversaire du prophète Muhammad, dite "Mouloud". Al Azafi pense qu’en célébrant le Mouloud, les Musulmans pourront assouvir leurs désirs de rituels festifs sans déroger aux principes de la religion islamique. Cette fête, déjà connue à l’époque en Syrie et en Egypte, ne semblait pas pratiquée en Afrique du Nord.
Les Berbères ont adopté depuis la fête du Mouloud sans pour autant renoncer à leur Yennayer qu’ils ont continué à fêter chaque année avec une assiduité sans cesse renouvelée que ni les prêtres de l’église, encore moins les docteurs musulmans ont réussi à les en détourné, prouvant ainsi leur attachement viscéral à leur identité qu’ils ont réussi à préserver à travers les siècles malgré toutes les invasions et les influences.

Jugurtha Hanachi 
Source: lematindz
 
Bibiographie 

-Encyclopédie berbère, Calendrier, E.B., M. Gast et J. Delheur.
- "S H E S H N A Q et le calendrier Amazigh" Ammar Negadi , aureschaouia.free.fr.
- Drouin Jeannine. "Calendriers berbères", Etudes berbères et chamito-sémitiques.
- "Les Portes de l'année : Rites et symboles, l'Algérie dans la tradition méditerranéenne", Jean Servier (1962).
- "Yennayer en Afrique du nord : histoire d’un mot", Yidir Plantade , Tamazgha.fr.
- "La femme chaouia de l'Aurès: étude de sociologie berbère" Gaudry Mathéa.

La célébration de Yennayer interdite à Mechounèche (Biskra Algérie)

Les autorités locales de Mchounèche, dans la wilaya de Biskra ont refusé de délivrer à l’office de tourisme de la localité l’autorisation pour célébrer le nouvel an amazigh.

Les autorités locales de Biskra viennent de sévir pour empêcher l’organisation de Yennayer. Résultat ? L’autorisation introduite par l’Office de tourisme de Mechounèche pour célébrer le nouvel an berbère 2964 a recueilli le refus de l’administration. 

Ce qui a poussé cet office à annuler toutes les festivités prévues. Il vient d’informer la population à travers un communiqué que les festivités prévues pour célébrer Yennayer sont annulées faute d’autorisation. C'est donc toute une programmation qui tombe à l'eau et surtout une mesure d'interdiction grave qui vient d'être prise contre une fête millénaire.

Il y a quelques jours, dans une note datée du 5 janvier (voir ci-dessous le texte), la direction de l’éducation à Batna a signé clairement aux professeurs en tamazight qu’ils ne doivent plus enseigner cette langue avec les caractères latins. Avec assurance et détermination, le linguiste improvisé a intimé aux enseignants d’assurer désormais leur cours exclusivement en caractères arabes. 
C'est dire combien les résistances sont encore fortes pour arriver à une enseignement serein et sans chauvinisme de la langue et culture amazighes en Algérie. Le chemin est encore long. 

Hamid Arab
Note de la direction de l'éducation de Batna.

 

 

Ministre de l’Education «L’enseignement de Tamazight aura toute la place qui lui revient»

Le ministre de l'Education nationale, M. Abdelatif Baba Ahmed, a déclaré, mercredi à Bouira, que l’enseignement de la langue amazighe constituait une priorité pour son secteur. « Tant que je suis à la tête du secteur, l’enseignement de Tamazight aura toute la place qu’il lui revient. Tant qu’il y aura des établissements qui sont en mesure d’enseigner la langue amazighe, tant qu’il y aura des enseignants et des élèves, l’Etat s’engagera toujours à leurs côtés, pour leur fournir les moyens nécessaires pour réussir une bonne formation en la matière ». 

Le même responsable est resté cependant sceptique au sujet de la généralisation de l’enseignement de Tamazight à travers le territoire national : « Nous ne pourrons pas décréter, néanmoins pour l’instant, la généralisation de l’enseignement de Tamazight pour les huit millions d’élèves sur le territoire national, et ce, compte tenu du manque des moyens, des infrastructures et des encadreurs. Mais je peux vous garantir que nous œuvrons pour la mobilisation des moyens nécessaires pour la formation ». 

Le ministre, qui effectuait, hier, une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Bouira, a également estimé qu’il fallait « aller doucement pour rassembler tous les moyens et les infrastructures nécessaires pour aboutir à cette généralisation ». Le ministre est revenu, par ailleurs, sur le conflit qui l’oppose actuellement aux syndicats des enseignants et à la tension qui règne actuellement dans le secteur de l'Education. M. Baba Ahmed a affirmé également que son département avait répondu favorablement à une grande partie des revendications des enseignants et que les portes du dialogue étaient toujours ouvertes aux représentants syndicaux. « Les représentants syndicaux ont déclaré, à maintes reprises, que nous n’avions pas répondu à leur doléances. 

Je pourrais vous assurer aujourd’hui que nous avons répondu à une grande partie de leurs revendications. Le Cnapest brandit toujours la menace de la grève, alors que n’avons pas fermé la porte du dialogue. Nous avons toujours laissé les portes du dialogue ouvertes ». Durant sa visite dans la wilaya de Bouira, M. Baba Ahmed a visité et inauguré plusieurs projets relevant de son secteur. C'est ainsi qu'à Lakhdaria, première étape de sa visite, le ministre de l’Education nationale, en compagnie du wali et du premier responsable du secteur dans la wilaya de Bouira, en effectué une visite d’inspection au CEM Makhzani Younes. L’hôte de Bouira a suivi par la suite une présentation détaillée sur la situation du secteur de l’éducation dans la wilaya. La délégation s’est rendue ensuite dans la commune de Raouraoua, où il fut procédé à l’inauguration officielle du lycée Mahmmoud Rabhi. Le ministre a également inauguré deux nouveaux lycées au niveau des localités de Sour El-Ghozlane et Tagdit.  Puis, le cortège officiel s’est dirigé vers la commune d’El-Hachimia, où le premier responsable de l’Education nationale a inauguré l’école primaire Achit Ben Yamina. Une autre école primaire a également été inaugurée au niveau de la commune de Tazghout. 

La délégation a ensuite effectué une halte dans la commune d’Oued El Berdi, pour constater l'état d'avancement du projet de réalisation d'un lycée, qui ouvrira ses portes pour la rentrée 2014-2015. Le taux d'avancement des travaux de ce projet est de l’ordre de 80%.  De retour au chef-lieu de la wilaya, le ministre a inauguré officiellement le CEM Slimane Smili. 


Oussama.K
Source :  depechedekabylie.com

Les meetings algériens de Louise Michel

Curieusement, les historiens n’ont jamais étudié la tournée de conférences que Louise Michel donna, fin 1904, en Algérie. Le livre de Clotilde Chauvin, publié par les éditions Libertaires, répare cet oubli.
 « J’appartiens toute entière à la révolution », disait Louise Michel, celle qui incarne presque à elle seule la Commune de Paris. Après l’écrasement de la Commune (20 000 morts chez les insurgés, 10 000 peines prononcées par des tribunaux spéciaux), Louise fut condamnée à dix ans de déportation. « Si vous n’êtes pas des lâches, tuez-moi ! » cria-t-elle à la cour à la fin de son procès. Finalement, elle embarquera sur la Virginie, en août 1873, et arrivera, quatre mois plus tard, en Nouvelle-Calédonie.

 Au bagne, Louise rencontra des Canaques et étudia leurs langues. Une sympathie qui la conduisit à soutenir leur révolte, en 1878. Viscéralement anticolonialiste (ce qui n’était pas si courant à l’époque, y compris chez les Communards), Louise l’insoumise lia également des amitiés solides avec des rebelles kabyles déportés après leur insurrection de mars 1871.
Dans ses mémoires, elle raconte l’arrivée des « Arabes » à la presqu’île de Ducos, en décembre 1873. « Un matin, dans les premiers temps de la déportation, nous vîmes arriver dans leurs grands burnous blancs, des Arabes déportés pour s’être, eux aussi, soulevés contre l’oppression. Ces orientaux, emprisonnés loin de leurs tentes et de leurs troupeaux, étaient simples et bons et d’une grande justice. » Elle apprécia tant la compagnie de ces « Algériens du Pacifique » qu’elle leur promit d’aller un jour leur rendre visite. Louise est de ces personnes qui tiennent leurs promesses.

 Une grave congestion pulmonaire entrava ses projets au printemps 1904, mais, d’octobre à décembre de la même année, Louise pu parcourir l’Algérie en compagnie du camarade Ernest Girault. Elle avait soixante-quatorze ans. La vieille dame alerte, véritable légende vivante, était attendue. Les journaux algériens avaient annoncé la venue de la « Vierge rouge ». Les conférenciers propagandistes, anarchistes en plus, étaient rares en Algérie. L’événement méritait donc d’être suivi. « Chacun sait que Louise Michel est la meilleure et la plus généreuse des créatures », s’emporta Turco-Revue le 9 avril 1904. 


 Les thèmes des conférences n’avaient rien de consensuel. Antimilitarisme, athéisme, anticolonialisme, anarchisme étaient au centre des causeries qui se dérouleront à Alger, à Tizi-Ouzou, à Constantine, à Blida, à Relizane, à Mostaganem, à Mascara, à Médéa. L’éloquence incontestable de Louise est souvent saluée. Alors que la presse de métropole restait muette sur la tournée (hormis Le Libertaire), la presse algérienne (La Croix de l’Algérie et de la Tunisie, La Pensée libre, Le Progrès de Sétif, Le Petit Kabyle, L’Echo de Constantine, L’Indépendant de Mostaganem, Le Réveil de Mascara…) commentait les réunions qui attiraient entre 400 à 600 personnes. Les enseignants européens et arabes, esprits laïques, antimilitaristes et progressistes, étaient aux premiers rangs. Louise croisa aussi des personnages pittoresques, un commandant révolutionnaire qui cria « Vive Zola, vive la révolution ! » à Constantine, un gardien de prison sanctionné pour avoir « fait de la propagande aux prisonniers », un patron d’hôtel maltais libre penseur…

 Quelques incidents émaillèrent tout de même le long périple. A Tizi-Ouzou, Louise et Ernest eurent droit à une « protection rapprochée ». Un commissaire « bon enfant » s’était aperçu qu’un juge avait soudoyé des Apaches pour les assommer. Il avait donc mobilisé des agents de ville pour assurer leur sécurité ! A Sétif, pendant une conférence, Ernest sentit qu’on lui piquait le dos. En se tournant, il remarqua de larges trous de couteau dans la bâche tendue dans la halle à grains. Plus tard, des individus tentèrent d’incendier la tribune. Des broutilles pour celle qui avait connu les barricades meurtrières de la Commune et même une tentative d’assassinat lors du meeting tenu au Havre le 22 janvier 1888.

 Néanmoins, le voyage algérien était éprouvant pour la libertaire épuisée. Sous une pluie battante, le long trajet en diligence vers Mascara, dernière ville du programme, fut bien pénible. « Les vitres de la portière étaient brisées et c’est comme si nous avions été en pleine route. Nous arrivâmes tout mouillés avec les mains et les pieds gelés », raconte Ernest Girault dans Une Colonie d’enfer, livre oublié qui sert de fil conducteur à l’étude de Clotilde Chauvin.
 Fatiguée, Louise Michel retourna se reposer à Alger pendant qu’Ernest Girault continuait seul vers la frontière algéro-marocaine. C’est Mathilde de Fleurville, ex-femme de Paul Verlaine rencontrée jadis à Montmartre, qui veilla au repos de Louise pendant trois semaines. Dorlotée par son amie, celle que Victor Hugo appelait Viro Major (plus grande qu’un homme, en latin) écrira ses mémoires entre deux fruits savoureux. Louise Michel quittera l’Algérie le 15 décembre 1904. Mathilde écrit dans ses mémoires : « J’allai sur le bateau embrasser une dernière fois cette excellente femme. Hélas, je ne devais plus la revoir. Environ trois semaines après son départ d’Alger, j’eus le chagrin d’apprendre sa mort par les journaux, qui, pour la première fois, lui rendirent justice. »

 Celle qui défendit l’anarchisme jusqu’à son dernier souffle, celle qui fut la première à brandir un drapeau noir dans une manif est décédée à Marseille le 9 janvier 1905. Ses obsèques au cimetière de Levallois-Perret furent suivies par une foule impressionnante. Ces derniers moments sont bien connus. Comment expliquer alors le silence sur les conférences algériennes qui précédèrent ? Le travail de Clotilde Chauvin ouvre brillamment la voie à des recherches nouvelles. Si l’auteur a déjà bien remué la poussière (vieux journaux, rapports de police, publications diverses...), d’autres archives, notamment algériennes, doivent attendre que des historiens veuillent bien les ouvrir. 


 Clotilde Chauvin, Louise Michel en Algérie – La tournée de conférences de Louise Michel et Ernest Girault en Algérie (octobre-décembre 1904), éditions Libertaires, 162 pages. 15 euros.

Amar Saadani : « L’opposition veut empêcher le Président de briguer un quatrième mandat »

Amar Saadani persiste et signe. À trois jours de son meeting à Alger où il réunira les élus du parti venus des 48 wilayas du pays, le patron du FLN réitère ses positions. « Nous demandons la révision de la Constitution avant la présidentielle et nous appelons le Président à se porter candidat pour cette échéance », explique-t-il dans une déclaration à TSA.

Le parti dévoilera « dans les tout prochains jours » ses propositions concernant la révision de la Constitution. « Il s’agira de nouvelles propositions qui viendront renforcer celles faites par le parti en 2011, lors des consultations politiques chapeautées par Abdelkader Bensalah », explique M. Saadani. Les propositions du FLN s’articuleront autour d’un grand axe : « La consolidation et le renforcement d’un État civil », ajoute-t-il, sans fournir plus de détails.

L’opposition et des partis du pouvoir comme le MPA d’Amara Benyounes pensent que la révision de la Constitution est une affaire déjà classée, à seulement quelques jours de la convocation du corps électoral. Ce n’est pas l’avis du FLN. Amar Saadani réitère son argument : « L’adoption de la nouvelle Constitution nécessite une journée ». « Ces partis semblent ignorer le fait que le Président a engagé des discussions depuis déjà trois ans sur la Constitution. Les partis, les associations et les personnalités nationales consultés ont donné leur opinion. Dire aujourd’hui que le Président fait dans la précipitation est un faux argument à mon avis », argumente M. Saadani.

Le patron du FLN estime que la démarche de ceux qui s’opposent à la révision de la Constitution est guidée par « de mauvaises intentions ». « Ils pensent que le Président est très malade. En exigeant le report de la révision constitutionnelle pour après la présidentielle, ces partis veulent, en fait, empêcher le Président de briguer un quatrième mandat ». Une stratégie qui va échouer, selon lui. « Le Président, s’il le décide, se portera candidat à la présidentielle. Dans ce cas, il le fera avec ou sans la révision de la Constitution », pense-t-il.

Amar Saadani rappelle que le dernier mot reviendra à Bouteflika. Le Président « est libre de réviser la Constitution avant ou après la présidentielle ». Selon lui, « le FLN n’a pas demandé la révision de la Constitution pour permettre au Président de briguer un autre mandat ».



Achira Mammeri
Source:  tsa-algerie.com

09/01/2014

Yennayer un évènement historique : Une civilisation vieille de 2964 ans

En résumé, Yennayer 2964 que nous allons célébrer cette année commémore la première mention du peuple amazigh dans l'histoire des civilisations. De manière significative, il se réfère à des Imazighen qui sont les contributeurs à la glorieuse civilisation égyptienne.

Yennayer un évènement historique : Une civilisation vieille de 2962 ans
L’histoire Amazigh , désigne la période de cette très ancienne civilisation autour de la Méditerranée et du Moyen-Orient et la majorité des historiens estime que l’an zéro est la date symbolique et relative à une civilisation très ancienne, qui est un repère essentiel pour les berbères , Le plus connu des royaumes berbères fut la Numidie avec ses rois tels que Gaïa, Syphax et Massinissa. On peut aussi parler de l'ancienne Libye ainsi que des tribus connues tels que les Libus, et les XXIIe et XXIIIe dynasties égyptiennes, qui en sont issues. Il y eut aussi des expansions berbères à travers le Sud du Sahara, la plus récente étant celle des Touaregs et la plus ancienne celle des Capsiens. Plus réduites, les zones berbérophones d'aujourd'hui sont inégalement réparties dans des pays tels que le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Tunisie et l'Égypte. Les langues berbères forment une branche de la famille des langues afro-asiatiques. Autrefois, leur alphabet était le tifinagh, encore utilisé par les Touaregs.

Les berbères, une mosaïque ethnique et culturelle
Les Berbères constituent donc une mosaïque de peuples de l'Égypte au Maroc, se caractérisant par des relations linguistiques, culturelles et ethniques. On distingue plusieurs formes de langues berbères : chaoui, chleuh, rifain, chenoui, kabyle, mzabi, zenati, tamasheq sont les plus importants composants du Tamazight (c'est-à-dire « langues des Imazighen »). À travers l’histoire, les Berbères et leurs langues ont connu des influences romaines, puniques, arabes, turques ou encore françaises, ce qui fait que de nos jours, sont appelés officiellement « berbères », les ethnies du Maghreb parlant, se considérant et se réclamant berbère. Selon Charles-Robert Ageron, « dans l'usage courant, qui continue la tradition arabe, on appelle Berbères l'ensemble des populations du Maghreb » La question de l’origine des Berbères s’est posée tout au long de l’histoire de l’Afrique du Nord. Les Berbères sont dispersés en plusieurs groupes ethniques en Afrique du Nord. A savoir : les Chleuhs dans le Sud-Ouest du Haut Atlas, l'Anti-Atlas, la vallée du Souss, et le Nord du Désert Atlantique (Maroc), les Zayanes dans le Moyen-Atlas central (région de Khenifra), les Rifains dans le Rif (Maroc), les Chlouh dans la Saoura (Algérie), les Chaouis dans les Aurès (Algérie), les Chenouis dans le Chenoua (Algérie), les Kabyles en Kabylie (Algérie), les Beni Boussaid dans la wilaya de Tlemcen (Algérie), les Beni Snous (Aït Snous) dans la wilaya de Tlemcen (Algérie), les Mozabites dans la vallée du Mzab (Algérie), les Beni Wagru dans le Hodna (Algérie), les Kutamas et les Khoumirdans dans le nord-est algérien et le nord-ouest tunisien, les Matmatis à Ain Defla (Algérie), les Touaregs, dont l'aire de nomadisation s'étend sur plusieurs pays : Algérie, Libye, Niger, Mali et Burkina Faso, les Infusen à Djebel Nefoussa (Libye), les Zenaga de la côte Sud de la Mauritanie, les Siwis dans le Siwa (Égypte),  les Jbalas dans le nord du Maroc (arabophones), les Sanhadja des Srayr en constitueraient la seule faction berbérophone subsistante, les Ghomaras dans le nord du Maroc (majoritairement arabophones, minorité berbérophone), Les tribus de Taza au Maroc: Tsoul, Branès et Ghiata (majoritairement arabophones, minorité berbérophone), les Guanches dans les îles Canaries, en Espagne (hispanophones), les Teknas dans le sud du Maroc et le nord du Sahara occidental (en grande partie arabisés) les Reguibat au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et au Sahara occidental (arabophones), les Berbères de Sened et de Majoura en Tunisie (arabisés au XXe siècle), les Kutama de petite Kabylie arabophone (Jijel, Collo, Mila) en Algérie (arabisés au XIXe et XXe siècle), Les Zénètes Banou Ifren et Maghraouas de la vallée du Chélif, le Dahra et L'Ouarsenis en Algérie[33] ; Les Zénètes de la région de Mostaganem et les Bettiwas du vieil Arzew. Le berbère était encore parlé au XVIe siècle dans l'Oranie, Aussi faut il remonter à presque 3 mille ans, pour connaître les origines de ces ethnies dont l’historique est chargé d’une civilisation très ancienne et celui de cette fête de Yennaeyer que l’on fête chaque année.   

Yennayer une date et une histoire millénaire
Donc, pour les berbères le  13 Janvier est une date historique qui date de plus de 2964 ans et qui correspond à la fin du conflit armé entre les Imazighen et les pharaons égyptiens. Voici quelques traditions peu liées à la célébration de Yennayer dans certaines régions de la terre des grands Tamazghra comme elles avaient été décrites au début du XXe siècle par certains ethnographes, depuis nos ancêtres n'avaient pas à tenir des registres de leurs pratiques et que ces traditions sont malheureusement en train de disparaître si personne n’agit efficacement en vue de les sauver. Les festivités sont strictement une affaire de famille impliquant des plats spécifiques. Couscous au poulet est le plat prédominant, qui incarne toute la symbolique de l'événement. Aujourd'hui, la célébration, quand elle a lieu, est limitée à un repas spécial, comme, généralement préparé dans un ménage avec des membres âgés ou à une partie généralement initiée par des jeunes dans les sociétés urbaines où la plupart des Imazighen évoluent  aujourd'hui. Yennayer doit être l'occasion d'en apprendre davantage sur le contexte culturel de ces traditions et coutumes, et de n'épargner aucun effort pour transmettre cet héritage à la jeune génération qui parle à peine et ne se soucie pas de son importance. Célébrer Yennayer pourrait aussi être une étape pour affirmer un aspect fondamental de la culture des Imazighen et en plus une tentative de réviser ou de réévaluer l'historiographie officielle. L’an zéro amazigh se réfère à 950 av. J.-C., date à laquelle le Berbère Sherhonk (Chachnaq Ier) fut intronisé dans les terres du Delta du Nil en Egypte où il fonda la XXIIe dynastie avec comme capitale Boubastis. Ces 2 hypothèses font référence à la même date et au même personnage historique.

Quand une civilisation précède une autre
Yennayer, cette fête célébrée solennellement à travers tout le pays à l’occasion de l’avènement du premier jour de l’an  amazigh chaque 12 janvier, en est  à sa 2964 ème année. L'histoire de cet évènement est chargée de symboles qui remontent à 950 ans avant Jésus Christ. Ce qui nous amène à penser que la civilisation Amazighen est plus ancienne que celle que célèbre les chrétiens et si l’on se repenche sur l’historique des civilisations il semble que la civilisation Amazigh précède la civilisation chrétienne qui n’a que 2014 années. Dans ce contexte, l’on peut dire, que la civilisation Maghrébine est plus ancienne que celle de l’Occident, et pour mieux comprendre il faut remonter à l'Egypte ancienne, pour savoir que  l'an zéro du calendrier berbère a été fixé à la date où le roi Chacnaq 1er (Sheshonq) fût intronisé pharaon d'Egypte. Ce roi berbère avait réussit à unifier l'Egypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu'il s'empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Cette date est mentionnée dans la Bible et constitue par là-même, la première date de l'histoire berbère sur un support écrit. Les travaux des paléontologues et historiens démontrent sans équivoque que les Berbères étaient présents en Egypte depuis sa constitution. Des inscriptions libyques auraient été  retrouvées ensuite sur la pierre de rosette. L'an zéro amazigh se réfère à cette date historique de 950 av. JC où Sheshonk fut monté sur le trône et fonda la XXIIème Dynastie. Les Imazighen fêtent la nouvelle année le 12 janvier, ce qui correspond  au 1er jour du mois de Yennayer, c’est aussi le premier jour du calendrier julien comme on le connait aujourd’hui : Pour dater et établir des systèmes de division du temps, les hommes avait pris comme références l’univers cosmique ou encore les phénomènes mythologiques, un évènement historique ou des faits religieux. La datation en mois lunaires est ancienne, selon certains chercheurs, car la première modification a eu lieu en l’an 708 de la Rome sous Jules César et c’est lui qui a harmonisé le calendrier lunaire par rapport au cours du soleil. C’est alors que nait le calendrier Julien avec une année comptant 365 jours + 1/4. Le deuxième changement aura eu lieu en 1592 selon les historiens. Le pape Grégoire XIII remarque un retard cumulé de 10 jours. Il modifie le déséquilibre et décide qu’à partir du jeudi 4 octobre 1582 l’on devait passer au vendredi 15 octobre de la même année. Historiquement c’est à partir de là que le calendrier grégorien voit alors le jour. Voilà pourquoi les berbères enregistrent 13 jours de plus aujourd’hui par rapport au calendrier Julien. Pour les scientifiques, il subsiste encore un décalage d’un jour sur 3000 ans. Aujourd’hui “l’horloge” annuelle est la même dans le monde entier, mais la célébration de certains rites sous différentes formes et établie par des décalages. Ces traditions qui ne datent pas d’aujourd’hui permettent d’apporter une information culturelle nécessaire pour comprendre les évènements socio-historiques propres à chaque peuple et à chaque entité. C’est le cas chez les Berbères et chez la majorité des algériens qui célèbrent le nouvel an, Yennayer, le 12 janvier de l’année grégorienne, n’empêche que le nouvel an officiel pour les musulmans est célébré le 1er jour de Mouharem. Par rapport à tous les calendriers, la datation est due au fait qu’ils aient pris en compte un évènement historique et des informations climatologiques.

Un rituel et une tradition bien ancrés
Certains soutiennent que Yennayer est le premier jour de l'an du calendrier agraire utilisé depuis l'antiquité par les Berbères à travers le Maghreb, ce qui fait qu’il correspond au premier jour de janvier du Calendrier julien, qui est décalé de 12 jours par rapport au Calendrier grégorien. Cette occasion  liée au cycle des saisons et célébrée dans une atmosphère de fête qui dure selon les régions de deux à quatre jours. Chez les berbères, la célébration du jour de l’an est marquée par   le  sacrifice d’un coq   pour rester fidèle à un proverbe amazigh selon lequel : (A qui égorge une bête à plume, je garantie sa substance).Ce rituel est suivi d’un diner autour duquel se réunit toute la famille. A cela s’ajoute la préparation des beignets « Sfendj ».  Ce diner de l’année, repas, préparé pour la circonstance, est assez copieux et différent du quotidien. Il est conçu pour écarter la famine et auguré  d’un avenir meilleur. C’est un diner de fête,  signe de l’appel à l’abondance alimentaire et à la prospérité. En Kabylie, yennayer annonce la fin des labours. C’est d’ailleurs pour cela que le repas doit contenir des légumes secs, tel  la  composante de « El cherchem » (du blé dur, des pois-chiches et des fèves) ainsi que le levain contenu dans la pate des beignets qui symbolise l’appel à la richesse et à la prospérité. Les aliments augmentant de volume à la cuisson sont de bons augures et la récolte présagée sera d’une grande quantité. Les différentes sortes de couscous, de crêpes, de bouillies, etc., et les légumes secs les agrémentant apparaissent. Les desserts servis seront les fruits secs (figues sèches, abricots secs, noix, etc.), de la récolte passée, amassés dans de grandes et grosses cruches en terre. La fête de Yennayer  se poursuit tard dans la nuit dans une ambiance particulière réunissant les familles et les amis. Dans la soirée on se réunit autour d’un grand plat dans lequel on met un mélange de fruits secs en y plaçant un objet en or. Après le partage des parts ; heureux est celui ou celle qui y a retrouvé l’objet –symbole d’un bonheur prochain. Durant ce repas de communion, la  famille se doit de  se rassasier. On réserve la part des absents à la fête. Les forces invisibles participent au festin par des petites quantités déposées aux endroits précis, tels que le seuil de la porte, du  moulin de pierre aux grains, au pied du tronc d’un vieux olivier, etc. et la place du métier à tisser qui doit être impérativement enlevé à l’arrivée de Yennayer, sinon les forces invisibles risqueraient de s’emmêler dans les fils et se fâcheraient. Durant la fête, les femmes kabyles ne doivent pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Dans les Aurès et en Kabylie, la veille, la maison est méticuleusement nettoyée et embaumée et ne sera balayée qu’après consommation des fruits secs.

Le Maghreb une région riche de son histoire
Les traditions berbères liées au changement de l’année se retrouvent dans plusieurs régions d’Afrique, voire du bassin méditerranéen. Elles sont chargées  de superstitions  néanmoins elles participent  au renforcement du tissu culturel. Des peuples d’identités différentes, considèrent les divers rites de Yennayer  comme faisant partie intégrante de leur patrimoine culturel. Pour ne pas déroger aux traditions et coutumes, dans certaines régions d'Algérie ou du Maroc, on évite de manger des aliments épicés ou amers pour se préserver d’une mauvaise année. Le repas de Yennayer est conditionné par les récoltes selon les régions mais aussi par les moyens des uns et des autres. Les aliments servis vont symboliser la richesse, la fertilité ou l'abondance. Pas question de rater le repas de bénédiction qu'est celui de Yennayer, une occasion de se souhaiter des vœux de prospérité et de bonheur. Il symbolise la longévité, et c’est souvent l’occasion d’y associer des évènements familiaux comme la première coupe de cheveux aux petits garçons. Dans certaines régions berbérophones, on dit que l'enfant est comme un arbre, une fois débarrassé des mauvaises influences, il poussera plus fort et plus énergiquement (c’est d’ailleurs à cette période qu’on opère la taille de certains arbres fruitiers, sans oublier que l’on célèbre parfois le mariage sous le bon présage de Yennayer. Les petites filles s'amusent à marier leurs poupées rites d’initiation agricoles : on envoie les enfants aux champs afin de cueillir eux-mêmes fruits et légumes. Yennayer est par ailleurs une occasion pour les commerçants qui profitent de l’emballement des familles pour cette fête attendue avec ferveur, pour fixer des prix exorbitants à toutes les friandises et légumes devant être consommés pour l’occasion. Ce qui limite souvent les achats des petites bourses, ce qui est malheureux surtout pour une tradition vieille de 2964 ans. Quoi qu’il en soit bon et prospère Yennayer à toutes les familles Algériennes ou quelles soient !

DERNIERE MINUTE : le premier ministre tunisien démissionne

C’est dans contexte de violences sociales consécutives à la hausse des taxes portées sur les transports que la présidence de la République a annoncé dans la soirée de ce jeudi la démission du   premier ministre islamiste Ali Larayedh.


 
Reportée à plusieurs reprises, cette démission, exigée par l’opposition et la société civile tunisiennes devrait permettre de détendre un climat politique marqué par la méfiance et la confusion dans une période déterminante pour la transition où le nouveau premier ministre Mehdi Jomaa, ancien ministre de l’industrie doit composer un nouveau cabinet qui élaborera un nouveau code et loi électoral en même temps que l’assemblée constituante doit s’atteler à la finalisation de l’adoption de la nouvelle constitution. 

Rappelons que l’instance supérieure indépendante de  surveillance des élections à été mise en place ce mercredi après d’âpres débats.  

Malek Yacini
Source:  algerie-express.com

Le Sativex, médicament à base de cannabis, autorisé en France

Sans tambour ni trompette, les autorités sanitaires ont annoncé, par un bref communiqué du ministère de la santé, jeudi 9 janvier, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) en France du Sativex, décidée la veille par l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Certes, il n'est de coutume de communiquer sur une AMM. Mais ce spray buccal est un rien particulier. Il est fabriqué à base de cannabis. Une plante bannie de la pharmacopée française en 1953. Un tabou est brisé. L'utilisation sera cependant extrêmement restreinte.

 

 

C'est une première en France, où jamais un médicament à base de cannabis n'a été commercialisé. « Il ne s'agit pas de légalisation du cannabis thérapeutique », insiste le ministère de la santé, juste d'une autorisation accordée à un médicament. Utiliser la plante dans des préparations magistrales reste interdit, tout comme fumer de l'herbe pour soulager des douleurs, ou à usage récréatif.
« C'est une bonne nouvelle pour les patients français qui étaient quasiment les derniers en Europe à ne pas pouvoir bénéficier du Sativex, se réjouit Christophe Vandeputte, le patron France du laboratoire Almirall qui commercialise le Sativex en Europe. Cette AMM est l'aboutissement de trois ans de discussions. C'était un dossier délicat dans un environnement explosif, mais l'issue est très positive ».

EN VENTE EN PHARMACIE
Le Sativex associe deux molécules, le tétrahydrocannabinol (THC, responsable de l'effet euphorisant) et le cannabidiol. L'indication thérapeutique demandée par le laboratoire Almirall, est très limitée : il s'agira uniquement du traitement symptomatique de la spasticité (contractures) liée à la sclérose en plaques des patients adultes, résistante aux autres traitements. L'ANSM estime autour de 2 000 le nombre de patients potentiels. Almirall avance 5 000.
L'ANSM, après avoir examiné les études cliniques et l'efficacité du produit, a bordé les conditions de prescription et de délivrance. La prescription initiale sera réservée aux neurologues et médecins rééducateurs hospitaliers. Elle sera d'une durée de six mois. Comme il s'agit d'un médicament de la classe des stupéfiants (comme les opiacés), l'ordonnance ne peut courir que sur 28 jours. Pour les renouvellements, entre deux rendez-vous de suivi à l'hôpital, le patient pourra se tourner vers son généraliste. Une bonne formule pour ces patients qui ont souvent du mal à se déplacer.
Pour la distribution, ils pourront pour les mêmes raisons se procurer le Sativex dans les pharmacies de ville, et non pas dans celles des hôpitaux – la question s'était posée. Les pharmaciens vont cependant devoir s'organiser, car le produit doit être conservé au frais, mais aussi, comme tout médicament à base de stupéfiants, en coffre.



Il a fait si froid que les chutes du Niagara ont gelé partiellement

Le récent vortex polaire qui a frappé l'Amérique a causé des inconvénients à bien des gens. Il a toutefois permis à un photographe de capter des images saisissantes des chutes du Niagara partiellement gelées.
voici quelques photos de cette incroyable détérioration météorologique
 







Source: journaldemontreal.com

France: Disparition d’Estelle Mouzin : un témoignage inédit

Il y a onze ans jour pour jour, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaissait à Guermantes (Seine-et-Marne). Aujourd’hui, un nouveau témoignage pourrait relancer l’enquête. 

 

Le soir du jeudi 9 janvier 2003, de retour de l’école, Estelle Mouzin, 9 ans, disparaissait, sans laisser de trace, entre la boulangerie de Guermantes et la maison de ses parents, un parcours de 750 m. S’en suivront dix années de recherches, d’attente et d’espoirs déçus. Les centaines de perquisitions et d’auditions menées par la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles sont  restées vaines.


Aujourd’hui, un témoignage inédit pourrait relancer l’enquête, actuellement dans l’impasse.
 Jean-Claude Petit, un ancien agent du service voirie de Bussy-Saint-Georges, ville limitrophe de Guermantes, aujourd’hui retraité dans le Bordelais, sort du silence. C’est après avoir regardé une émission sur l’affaire Estelle, qu’il s’est souvenu de déclarations de certains de ses collègues les jours suivants la disparition de l’enfant. « Le soir où Estelle Mouzin a disparu, il a neigé et il faisait froid. On a salé les rues jusqu’à 2 heures du matin », se souvient Jean-Claude Petit. « Le lendemain, le vendredi 10 janvier, l’un des agents d’astreinte a dit : La nuit dernière, vers 2 heures, j’ai vu Seddik M. qui traînait à la ferme de la Jonchère (NDLR : où la ville entreposait le sel, près de Guermantes), près d’une benne à ordures. Ça m’a étonné car il n’était pas d’astreinte… »
 Ce Seddik, qui travaillait lui aussi au service voirie, passait pour « un être ingérable et parfois violent, ne se gênant pas pour lancer des menaces sexuelles à l’adresse des collègues femmes », précise Jean-Claude Petit. « Mais il y a autre chose. Le lundi suivant, l’un des gars des ateliers nous a confié : On a emprunté ma camionnette, elle a fait 800 km ce week-end et dans le vide-poches, j’ai retrouvé un ticket de sortie d’autoroute au Havre! » Or, cela fait onze ans que les enquêteurs cherchent une camionnette blanche, signalée à l’époque par une collégienne…

L’agent s’est pendu en 2009

Selon le retraité, ce Express était habituellement utilisé par un autre agent du service voirie : Yannick B. Joint par téléphone avant-hier, ce dernier affirme que ce n’est pas sa voiture qui a été utilisée « mais un fourgon des espaces verts de marque Iveco, dans lequel on a retrouvé non pas un ticket d’autoroute mais un billet de ferry pour l’Angleterre ». Il assure enfin que la date de sortie de ce véhicule ne correspond pas à celle de la disparition d’Estelle.

S’il confirme qu’il n’y avait que des Renault Express au sein du service voirie, le directeur de cabinet du maire de Bussy-Saint-Georges est par ailleurs formel : « A aucun moment, l’administration n’a été au courant de ces faits (NDLR : rapportés par Jean-Claude Petit). Aucune trace sur les relevés des cartes d’essence ce week-end-là… » Et il y a peu de chance de retrouver la Renault Express afin de rechercher d’éventuelles traces d’ADN, car, toujours selon le directeur, « la ville loue ses voitures et les change tous les deux ans ».

Quant à Seddik M., devenu SDF, il a un temps squatté le moulin Russon à Bussy-Saint-Georges, avant d’être hébergé dans des locaux municipaux désaffectés. C’est là que le 24 septembre 2009 il s’est pendu. A la mairie, on explique « qu’il faisait l’objet d’une procédure disciplinaire pour incapacité à travailler en équipe, devant aboutir à un licenciement ».

Les enquêteurs de la cellule Estelle, à Versailles, prennent ce témoignage au sérieux. « Nous avons déjà travaillé sur la piste d’un autre agent de la mairie de Bussy-Saint-Georges mais elle n’a rien donné, explique un enquêteur. Nous allons vérifier ces informations, afin de voir si elles permettent d’établir un lien susceptible de relancer l’enquête. »

Gilles Cordillot

Le Parisien

08/01/2014

La Chine lève sa vieille interdiction sur les ventes de consoles de jeux

Pékin a décidé d'autoriser les constructeurs de consoles de jeux vidéo à vendre leurs machines à jouer en Chine. Une révolution de façade qui met fin à une interdiction vieille de 14 ans.

L'action de l'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a fait un bond, mercredi 8 janvier, de 7% en Bourse. Idem pour Nintendo dont l'action a progressé de 11%. Mais quel est donc le tremblement de terre vidéoludique qui justifie ces impressionnantes hausses ? La secousse est à chercher du côté de la Chine, Pékin ayant décidé de mettre fin à l'interdiction des ventes de consoles de jeux vidéo qui avait été établie il y a 14 ans.


En 2000, la Chine avait en effet jugé que les consoles représentaient un "problème pour l'équilibre mental" des jeunes. Une ligne dure qui a commencé à être remise en cause l'année dernière quand le ministère de la Culture a promis de réévaluer si cette interdiction était toujours pertinente à une époque où le jeu vidéo est déjà largement présent dans la vie des Chinois par l'intermédiaire du PC et des smartphones.
Passage obligé par Shanghaï
Certes, cette décision est un beau cadeau de Noël pour les constructeurs de consoles et éditeurs de jeux vidéo. Mais, pour Pékin, c'est avant tout une manière de tenter de renforcer l'attractivité de Shanghaï. Pour pouvoir vendre leur Xbox One, PS4 et Wii U, les constructeurs seront obligés de construire dans la nouvelle zone franche économique établie fin 2013 dans la ville côtière chinoise.
Une nuance qui a son importance. Les trois constructeurs produisent déjà leurs machines à jouer en Chine... mais pas à Shanghaï. Pour se conformer à la nouvelle réglementation, Microsoft, Sony ou encore Nintendo vont devoir y trouver de nouveaux partenaires.
Une démarche qui a un coût. Le marché chinois en vaut-il la chandelle ? À priori oui. Avec une population de plus d'un milliard de personnes, les perspectives peuvent sembler alléchantes. À l'heure actuelle, 10 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros) sont dépensés chaque année par les Chinois en jeux sur PC et smartphones, d'après le cabinet d'études chinois Niko Partners. Les trois constructeurs peuvent espérer capter une partie de ce gâteau.
Concurrence du PC et du marché noir
Mais les choses ne sont pas aussi simples. D'abord, rien ne dit que les aficionados du PC vont faire le saut vers une PS4 ou une Xbox One. Sans même compter le prix d'une nouvelle console, les jeux sont bien plus chers que sur un ordinateur. "Seule une petite partie de la population a les moyens de passer aux consoles", juge Piers Harding-Rolls, responsable du marché des jeux vidéo pour le cabinet américain d'études IHS.
Et puis, il y a aussi le marché noir. Les machines à jouer de Microsoft ou Nintendo se vendent déjà sous le manteau en Chine. Près d'un million d'entre elles trouvent preneurs chaque année. Là encore, rien ne dit que les Chinois vont accepter de payer le prix fort et officiel, s'ils peuvent aisément se procurer la même console à moins cher et qui serait "tombée du camion".
Autant d'obstacles qui explique pourquoi les constructeurs n'ont pas réagi avec plus d'enthousiasme à l'annonce chinoise. Sony a affirmé au quotidien britannique "Daily Telegraph" ne pas avoir de plan pour lancer la PS4 en Chine. Nintendo qualifie l'annonce de Pékin de "premier pas", suggérant que les autorités doivent encore lever les autres obstacles pour rendre une entrée sur le marché chinois vraiment intéressante. Seul Microsoft envisagerait d'y lancer sa Xbox One avant la fin de l'année, d'après Reuters.

Le propriétaire des boites de nuit « Les arcades » et « Le chalet Normand » a été retrouvé mort

Le propriétaire de la boite de nuit « Les arcades » aux Ouadhias et d’une autre boite à Alger connue sous le nom « Le chalet Normand », Z. Kaci, a été retrouvé mort chez lui aux Ouadhias, a appris DNK.

La police judiciaire a ouvert une enquête. A rappeler qu’un autre homme d’affaire, M. Mokhtari , propriétaire de l’Hôtel de Paris à Tizi-Ouzou,  a été retrouvé égorgé et ligoté dans son domicile à la ville de Tizi-Ouzou le 2 janvier.
Mohand A.B 
Source : dnkabylie.com

Saâdani met la pression à Bouteflika pour être «vice-Président» !

Les événements s’accélèrent à toute allure au sein du FLN, au point où presque tout le monde s’interroge sur le sort du parti lors des prochaines élections présidentielles, surtout que Belayat s’apprête à introduire officiellement une demande pour la tenue une session extraordinaire du CC en vue d’élire un nouveau secrétaire général.


Les opposants de Saâdani l’accusent de vouloir profiter du poids du FLN pour des fins personnelles, dont la réunion à laquelle il a appelée ce dernier pour le 11 janvier à la Coupole à Alger, avait pour finalité de pousser Bouteflika pour la révision de la Constitution, lui qui caressait le rêve du poste de vice-président. Bouteflika a-t-il besoin d’une pression pour réviser la Loi fondamentale ou se représenter pour un 4e mandat, s’interrogent-ils? En effet, les opposants amorcent leur dernière ligne droite en réussissant à accorder leurs violons et se fixer comme objectif commun d’évincer Saâdani, plébiscité le 29 août dernier nouveau SG du vieux parti.Dans une déclaration à Echorouk, Abderrahmane Belayat a révélé qu’il s’était mis à préparer les documents nécessaires afin de formuler une demande d’autorisation qu’il disposera lui-même au ministère de l’Intérieur pour la tenue d’une session extraordinaire dans les quelques jours qui viennent.

Par ailleurs, Belayat a indiqué que ses partisans au sein du CC, les membres du mouvement de redressement, membres du bureau politique et les membres du CC s’étaient mis d’accord sur la nécessité de destituer Saâdani, ajoutant que près des 2/3 des signatures des membres du Comité central ont été désormais collectées.De son côté, le membre du BP, Abdelhamid Si Afif a indiqué qu’une réunion s’était tenue à huis clos lundi et a été sanctionnée par la mise en place d’une coordination placée sous la direction de  Belayat et à laquelle s’étaient joints les militants du parti et les membres du CC.En jugeant de « gravissime »  la situation que traverse le parti sous Saâdani, nombreux sont ceux qui ont adhéré à cette initiative, dira Si Afif ajoutant que« les militants s’inquiètent du sort de leur parti » d’où « il nous est imposé d’agir vite pour sauver ce que l’on peut sauver ».S’agissant du prochain scrutin, Si Afif a précisé qu’en « cas de candidature de Bouteflika, nous sommes les premiers à le soutenir », en faisant allusion à Saâdani qui les accuse de travailler au profit du candidat à la présidentielle Ali Benflis.En revanche, il a dit qu’ils jetteront leur dévolu sur une personnalité nationale de consensus, si Bouteflika décide de ne pas prendre part à ce rendez-vous.

NKM en tête à Paris au premier tour, l'écart se réduit au second

SONDAGE - La candidate UMP mène une dure campagne dans la capitale, mais les critiques ne semblent pas la pénaliser face à son adversaire PS, Anne Hidalgo.

Pour la première fois dans un sondage sur les municipales à Paris, la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet est en tête au premier tour. Dans une enquête CSA pour Le Figaro, BFMTV et Orange, réalisée du 3 au 7 janvier et publiée mercredi, NKM obtient 39 % des voix, un point devant son adversaire PS Anne Hidalgo (38 %). En troisième position, le FN avec Wallerand de Saint-Just obtient 8 % des voix, puis viennent les écologistes avec Christophe Najdovski (7 %) et enfin la liste du Parti de gauche avec Danielle Simonnet (5 %). Les communistes sur ce scrutin parisien sont associés au PS. Au deuxième tour, Anne Hidalgo l'emporte avec 51,5 % des voix contre 48,5 % pour NKM. Un écart resserré puisqu'en juillet la gauche l'emportait avec 53 % des intentions de vote.
Bras droit de François Bayrou au MoDem et associée à NKM à Paris, Marielle de Sarnez se félicite. «La dynamique du rassemblement que nous avons voulu avec Nathalie Kosciusko-Morizet est en train de montrer son efficacité. Au moment où la campagne commence, juge la numéro deux de la liste du VIe arrondissement, ce rapprochement change tout et offre une vraie perspective de renouvellement pour Paris.»

«Pour que la droite gagne, il lui faudrait 53 % des voix au deuxième tour»

Anne Hidalgo reste impassible. Autour d'un plat de pâtes partagé avec les journalistes qui suivent sa campagne, entourée de ses porte-parole et directeurs de campagne, la première adjointe du maire PS sortant Bertrand Delanoë rappelle qu'en raison du mode de scrutin, «pour que la droite gagne, il lui faudrait 53 % des voix au deuxième tour». Elle souligne encore qu'il y a «vingt élections d'arrondissement» les 23 et 30 mars pour constituer un conseil municipal qui lui-même, le 6 avril, élira le maire de Paris. NKM regrette et souhaite que soit modifié ce mode de scrutin spécifique à Paris, Lyon et Marseille. Il a permis à Bertrand Delanoë d'être élu en 2001 malgré un score inférieur à celui de la droite, divisée entre Philippe Seguin et Jean Tiberi.
Codirecteur de campagne d'Anne Hidalgo, Jean-Louis Missika relativise aussi le résultat. «Être un point devant ou derrière ça compte peu, c'est la marge d'erreur». Il ne donne donc «aucune signification politique» à cette étude qui reste «dans la moyenne des autres publiées ces derniers mois». Au contraire selon lui, NKM «n'a pas récupéré les gains qui auraient dû être les siens après l'alliance avec l'UDI et le MoDem…»
La prudence est cependant de mise pour Hidalgo. Elle refuse au moins de voir trop grand. «Je n'imagine pas, dit-elle, que nous puissions faire en mars prochain le score de 2008». Bertrand Delanoë avait obtenu 57,7 % des voix au deuxième tour, contre l'UMP Françoise de Panafieu… En cause cette année, «un contexte national» très défavorable à la gauche. Et puis une élection intermédiaire, «c'est toujours plus difficile».

La crainte principale de la gauche, c'est l'abstention. Directeur en charge de l'opinion au CSA, Yves-Marie Cann signale que le potentiel de participation à gauche a perdu 8 points dans le sondage (50 %) par rapport à juillet, contre un seul point (59 %) pour la droite. Par ailleurs, la nationalisation des enjeux s'accroît. Le vote «en fonction de considérations purement locales» passe de 63 % à 59 %. L'argument d'une opposition à l'exécutif gagne lui trois points (25 %). «L'électorat de gauche a facilement des états d'âme, il se mobilise toujours moins au premier tour qu'au deuxième», glisse l'autre directeur de campagne d'Anne Hidalgo et maire du Xe, Rémi Féraud. «Nous devons le faire voter dès le 23 mars, c'est l'enjeu des prochaines semaines».
La droite quant à elle, se réjouit de l'évolution des préoccupations des Parisiens. La fiscalité - en sixième position en juillet - passe en troisième position. Et avant même le logement, la lutte contre la délinquance arrive en tête (45 %). «Ce sont des enjeux sur laquelle la droite a un avantage concurrentiel sur la gauche», note Yves-Marie Cann.

Source:  lefigaro.fr

FOOTBALL : la Coupe du monde 2022 au Qatar n'aura pas lieu en été (Fifa)

Selon nos sources la fédération internationale de football vient d'annoncer que Le Mondial-2022 au Qatar ne se déroulera "pas en juin-juillet", période durant laquelle la chaleur est accablante dans le pays, a annoncé Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale de football (Fifa).



Cette idée plusieurs fois débattue devient ainsi effective. Le Qatar grâce à son pétrodollars se permet ainsi d'accueillir cet événement mondial et de le décaler  de l'été vers une autre saison. ça sera tout un chamboulement qui va se produire, lorsqu'on l'on sait que la coupe du monde est liée à d'autres compétitions programmées durant la saison de football à différents niveaux.

Fatah Hammami 

Enfin l'inauguration de l'hôpital de Tigzirt

Abdelmalek Boudiaf  le ministre de la santé a inauguré hier le nouveau hôpital de la ville de Tigzirt.  
c'est désormais un soulagement pour plusieurs dizaines de milliers d'habitanst de la région après tant d'attente et tant de souffrance de manque flagrant de structure sanitaire digne de ce nom.




le ministre a été accompagné par une importante délégation; parmi eux le Wali et le directeur de la santé de Tizi Ouzou et des autorités locales de Tigzirt

La nouvelle infrastructure sanitaire dépendant de l’E.P.H (Etablissement Public Hospitalier) de la ville de Tigzirt, à 40 Km au nord de Tizi Ouzou,  a ouvert graduellement ses services depuis le mois d’aout dernier.

Cet établissement est implanté à côté de l’actuel E.P.H et est réalisé pour un montant global de 300 millions de DA, dont 160 millions destinés à la construction et 140 millions sont alloués à l’équipement médical.


 Doté d’une capacité de 100 lits, l’extension dispose d’une pédiatrie (20 lits), d’un service de maternité et de néonatalogie équipé de 4 couveuses, de 3 blocs opératoires, dont le 3e est au stade de l’équipement.
cet hôpital est également doté d'une pharmacie  et d'un laboratoire d’analyses médicales.

Fatah Hammami

Vague de froid aux États-Unis : des températures plus basses que sur Mars

Au moins 49 villes des États-Unis ont enregistré mardi des records de températures, jusqu’à – 37° C, soit plus froid que celles récemment enregistrées sur la planète Mars. Le trafic aérien est toujours fortement perturbé.



 

Des températures historiquement basses ont été enregistrées dans au moins 49 villes des États-Unis, mardi 7 janvier, alors qu’une vague de froid venue du pôle Nord déferle toujours sur l’Amérique du Nord. En première ligne, la ville d’Embarrass, dans le Minnesota, a enregistré les températures les plus froides du pays, avec un pic à - 37° C, dépassant même celles récemment enregistrées par une sonde sur la planète Mars.
À Central Park, à New York, il a fait -15,5°C mardi matin, dépassant le précédent record pour un 7 janvier, qui datait de 1896, avec -14,4°C. La température n'a pas dépassé -10° de toute la journée dans la plus grande ville américaine, avec un ressenti de -22°C. "Je demande à tous les New-Yorkais de rester dans un endroit chauffé, pour éviter hypothermie, engelures et autres problèmes qui pourraient mettre leur santé en danger", a ainsi préconisé le maire de New York, Bill de Blasio.
 
Un évadé de prison frigorifié se rend à la police
Les villes de Philadelphie (-15,5°C) et Baltimore (- 16,1°C) ont elles aussi grelotté comme jamais auparavant. À Atlanta, où il a fait plus froid qu'à Anchorage, en Alaska, les températures sont descendues jusqu'à -14,4°C, pulvérisant un record datant de 1970. À Chicago, où la température maximale était de -14°C (ressenti de -28°C), les ours polaires du zoo ont même dû être rentrés dans leurs abris.
Dans plusieurs villes touchées par ce "vortex polaire", les écoles sont restées fermées. Par ailleurs, de nouvelles pertubations du trafic aériens ont été enregistrées avec au total, 18 000 vols annulés depuis jeudi. À Montreal, Ottawa et Toronto, même les Canadiens les plus endurcis se plaignaient du froid et des coupures d'électricité.
Dans le Kentucky, un détenu qui était parvenu à s’échapper de sa prison dimanche a préféré se rendre à la police pour échapper au froid (-20° C).
Une quinzaine de personnes sont mortes à cause du froid depuis le début de l'année, dont quatre hommes de 48 à 63 ans victimes, ce week-end à Chicago, d'une crise cardiaque alors qu'ils déneigeaient devant chez eux. Le corps d'une femme de 90 ans a également été découvert dans la neige près de sa voiture, lundi, dans l'Ohio .
Les températures devraient commencer à remonter mercredi selon la météo nationale.

AFP