les habitants du village Taourirt Zouaou dans la commune d'Iflissen à 15 km de la ville de Tigzirt et à 40 km au nord de la ville de Tizi-Ouzou ont enterré avant hier un de leur fils qui vivait en France.
la victime s'appelle  Lounes Ouzir, 39 ans il a été poignardé mortellement dans un bar près de la gare.
voici l'article qui lui a  été consacré par le journal Ouest France:


Les rideaux ont été tirés Chez Mamazette. Ce bar du quartier de la gare SNCF est planté dans une enfilade de bistrots, kebabs, épicerie de nuit et sex-shops, allée du Commandant-Charcot. Il est resté fermé, hier matin. La veille, vers 22 h 30, un client a été tué par arme blanche, sur le trottoir, devant l'établissement.
Lounes Ouzir, 39 ans, a reçu un coup de couteau dans le ventre. Il est décédé d'une hémorragie interne pendant son transport au CHU, quelques minutes après avoir été agressé. Les secours n'ont rien pu faire pour le sauver. Cet Algérien vivait dans le quartier des Dervallières, à Nantes.



Très vite, les policiers ont embarqué la gérante de l'établissement. Nardine Jean-Baptiste, Nantaise de 49 ans, a été placée en cellule de dégrisement. Elle avait deux grammes d'alcool dans le sang. Elle a été auditionnée dans la journée. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale ont aussi commencé à interroger des témoins, nombreux. Peu ont vu, néanmoins, la scène fatale.
« J'étais à l'intérieur »


D'après les premiers éléments, le client avait été éconduit la veille, car il importunait les gens. « Il ne fréquentait pas ce bar habituellement », croit savoir un client d'un autre bistrot de la rue. Jeudi soir, son comportement aurait une nouvelle fois posé problème. « Il paraissait agressif. La gérante l'a fait sortir. Une fois dehors, elle l'a poussé », affirme le procureur. Il est tombé. C'est là que la gérante aurait asséné un coup, avec un poignard. Elle a reconnu avoir donné ce coup, sans avoir voulu le tuer.
Dans les bistrots autour, des clients stupéfaits apprennent la nouvelle en venant boire un café. « J'ai vu le gars allongé par terre, raconte un client du bar d'à côté. Les policiers et les pompiers sont arrivés. Ils ont bloqué toute la rue. » De nombreux badauds ont assisté au ballet des secours et des forces de l'ordre.
Un serveur de Chez Mamazette, encore sous le choc, ne peut détacher son regard du bar où il travaillait encore la veille. « J'étais à l'intérieur. Je n'ai pas vu ce qui s'est passé. Ça a été très vite. Les policiers ont fait sortir les clients. Ils n'étaient pas plus de cinq ou six à cette heure-là. » Le serveur, qui « rendait service à la gérante en travaillant pour elle », n'a pas compris l'enchaînement de ces événements tragiques.
Nardine Jean-Baptiste est connue pour son engagement sans limite en faveur d'Haïti. Cette mère de famille installée à Nantes depuis plus de vingt ans est une militante associative. En 2010, pendant le tremblement de terre, elle s'est démenée pour réunir des fonds et aider son pays, en tant que présidente de l'association Solidarité nantaise pour Haïti. Une personnalité unanimement appréciée dans la communauté haïtienne.
« C'est quelqu'un qui agit et est respectée dans sa communauté, confie Octave Cestor, adjoint au maire de Nantes, en charge des relations entre Nantes, l'Afrique et les Caraïbes. Elle est très appréciée. Je suis perturbé par la nouvelle. » Même son de cloche dans le milieu associatif. Alain Garaud, de l'association, décrit une femme « chaleureuse » qui s'était investie pour aider les paysans de la commune d'où elle est originaire.
La garde à vue de la gérante du bar a été prolongée hier soir. Une information judiciaire devrait être ouverte ce samedi. Le parquet va décider s'il poursuit l'auteure présumée pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ou pour meurtre.

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