Sans vergogne le premier ministre, dilapidant le trésor public, s’évertue à violer la conscience algérienne pour vanter le bilan du chef de l’Etat. Nous nous emploierons dans cet espace à exposer les résultats de ce règne.


Commençons aujourd’hui par prendre connaissance des études traitant de l’émigration qui est un bon indicateur de la qualité de la vie dans un pays et de ses capacités à former et garder ses cerveaux. De quoi ébranler celui de M. Sellal.

Selon différentes sources, entre l’année 2000 et l’année 2012, soit 12 ans,  1100 000 Algériens se sont inscrits dans les multiples programmes  d’immigration  proposés  par des pays comme le Canada, les États Unis, les pays du Golf et  l’Australie. Bien qu’il soit difficile de cerner les milliers  de  départs vers l”Europe, on évalue  à   quelques 13 %   le nombre de  ceux qui ont vu leur demande acceptée. Pour un pays de la taille de l’Algerie,   ces données  sont  terrifiantes .Ainsi,  le désir de quitter le pays s’est accru, dès les années 2003, d’environ 9% par rapport au mouvement migratoire des années 1989-2000. Les Etudes des Nations Unies(migration and development in the arab region ) faites en 2006 par le département des affaires économiques et sociales , livrent  des    indications fort intéressantes pour l’analogie concernant  la période de 2000 à 2012 où le point d’orgue de la statistique  repose sur   2005, année   ayant vu   93 000 d’Algériens  se porter candidats pour partir a l’étranger. 
Ce chiffre  s'avère  nettement supérieur aux  années  96-97 lesquelles  se sont aussi  distinguées  par une très forte demande d’immigration si on prend  comme référence,  les dossiers d’Algériens  envoyés   au National Visa Center à Portsmouth, New Hampshire avant qu’il soit transféré à Lennoxville dans le Kentucky.
Cette catégorie de demandeurs  touche les universitaires, les techniciens spécialisés et les ouvriers qualifiés. En somme,  la situation algérienne devient édifiante dans la mesure   où elle démontre un système d’éducation effondré dans lequel la promotion  ne se base ni sur le mérite ni sur la compétence. C’est justement cette situation qui  a  poussé vers l’exil, l’encadrement valable. Cependant , et  si  les données de la Word News University  des années 90-2000  nous ramènent  a un chiffre de 110 000 à 115 000  universitaires algériens de standard requis partis vers les pays comme la  Russie, l’Allemagne , l’Arabie saoudite ,les Emirats, la grande Bretagne , le Qatar,  la  France, le Canada, l’Australie et  l’Espagne ,   la question des cerveaux ou des spécialistes de renom  ayant coupé avec le pays ou refusant d’y revenir  ,  donne le frisson.  
Le Worldwide  Brain Drain mentionne le chiffre de 40 milliards de dollars causés par les fuites de cerveaux dans les années 90-2000. L’extrapolation de ce chiffre porte le préjudice subi par le pays à un   montant de 90 milliards de dollars pour la période  2000-2012. Aujourd'hui, nul ne peut nier que le   pays qui perd ses bonnes ressources humaines, perd aussi en vraie croissance ;  compensée par ce que  l’économiste en chef de la Banque mondiale, Christoph Ruehl appelle  la   croissance artificielle des hydrocarbures . Mais ce n'est pas là l'unique problème de l'Algérie puisque  la corrélation est si frappante lorsque l’Algérie est devenue  en un temps record,  le foyer international des projets envenimés par  la surfacturation (connu sous le vocable Overcharging ou Overinvoicing). A titre d'exemple : parmi les  9 compagnies canadiennes qui font affaire avec l’Algérie, 7  se sont perfectionnées dans la surfacturation (voir commission Charbonneau de Montréal). Il est utile de préciser que   certaines sociétés qui viennent en Algérie se trouvent émerveillées par la qualité'  des négociateurs qui, non seulement sont corrompus à l'extrême,  mais souverainement incompétents en affaires. Un petit historique dévoile qu'Alger s'est trouvé dans la plus part des cas  arnaqué en intra-muros comme en extra-muros Lorsqu'on découvre le pot aux roses, généralement trop tard, l’Algérie  réagit épidermiquement au point remettre  en cause même  le principe élémentaire de l'investissement.
Mais qui a dit que  la corruption n'a pas  sa « version nationale et patriotique? »   

ML Zouaimia
Source:  http://www.algerie-express.com

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