La presse n'est pas tendre vendredi avec le président François Hollande. Quelle que soit la tendance à travers les chiffres de décembre, qui seront connus dans un mois, le chef de l'Etat semble en bien mauvaise posture pour convaincre les Français d'une inversion de la courbe du chômage
    

Le Figaro fustige à la Une un "Hollande en plein déni" et l'éditorialiste du quotidien conservateur, Jacques-Olivier Martin, constate que "le joli conte de Noël sur la baisse du chômage tourne au camouflet" pour le locataire de l'Elysée.
  
C'est une "mauvaise nouvelle" pour François Hollande qui "s'est tellement engagé sur la capacité de son gouvernement à inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année, que cette remontée du chômage (même relativisée par l'addition des statistiques d'octobre et de novembre) atteint encore sa crédibilité", estime La Croix sous la plume de Dominique Quinio.


"L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle"

L'Humanité et Patrick Apel-Muller ne croient de toute façon pas aux "effets d'annonce" présidentiels: le chômage "ne s'améliorera guère dans la période qui vient, l'austérité et la discipline budgétaire ayant rang de dogmes dans la politique gouvernementale".
  
L'Opinion arrive au même constat mais pour le quotidien libéral et son éditorialiste Luc de Barochez, la faute en incombe d'abord au "levier choisi" pour enrayer la courbe: "La multiplication des contrats aidés est illusoire". "L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle, pour un président de la République dont la courbe de popularité a finalement été plus docile que celle du chômage", analyse Benjamin Mérieau dans Le Courrier picard. "Le président avait parié sa chemise sur une inflexion de la courbe à la fin de l'année. Il n'est pas sûr de passer le réveillon sans s'enrhumer", ironise Jean-Louis Hervois dans La Charente libre.

"Il a courageusement pris un grand risque"

Les perspectives ne sont guère réjouissantes. "Le nombre de demandeurs d'emploi n'aura pas reculé deux ou trois mois d'affilée cette année, condition nécessaire pour parler sérieusement d'inversion", fait valoir Jean-Marc Vittori dans Les Echos. Pour François Hollande, "son pari est d'ores et déjà perdu", tranche Philippe Waucampt dans LeRépublicain lorrain.
  
"Il n'a pas atteint l'objectif numéro un qu'il s'était fixé pour 2013" et "s'il persiste à nous prédire, pour 2014, cette fameuse inversion de la courbe du chômage, il sera définitivement inaudible", assure Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne. "En répétant qu'il serait jugé sur sa capacité à lutter contre le chômage, François Hollande a, courageusement, pris un grand risque. Si le résultat est encore mauvais, il le paiera durement aux municipales et aux européennes", prévient Daniel Ruiz dans La Montagne-Centre France.
  
Ce qui fait dire à Hervé Cannet de La Nouvelle République du Centre-Ouest que "le pari qu'il avait lancé dès son premier jour est en train de transformer en piège mortel" pour François Hollande.
Sources: BFM TV

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 
Haut de la page