Le bras de fer entre Abdelkader Messahel et les parlementaires autour du projet de loi sur l’audiovisuel, dont la présentation à l’APN est programmée pour le 6 janvier, a tourné en faveur du ministre de la Communication. Selon nos informations, le ministre de la Communication, Abdelkader  Messahel, n’a pas apprécié un amendement apporté par la commission  de la communication de la culture de l’APN sur les articles 5 et 17 du projet en question,  qui permet  d’élargir l’ouverture  de l’audiovisuel  aux chaines  généralistes.   

La mouture  présentée par le gouvernement stipule  que « les services de communication audiovisuelle autorisés sont constitués de chaînes thématiques ». La possibilité de lancement de chaines généralistes est accordée au seul secteur public.  « Les services de communication audiovisuelle relevant du secteur public sont organisés en chaines généralistes et en chaines thématiques », prévoit l’article 4 de la même  loi. Cette disposition critiquée aussi bien  par la classe politique que par les professionnelles conduira, une  fois adoptée à la fermeture de toutes les chaines privées algériennes créée en 2012 à l’étranger, à l’exception de la chaine d’information  Ennahar TV.

Le député, Abdelghani Boudebouz, membre de la commission de la culture et de la communication affirme : « des pressions sont exercées par le ministère (de la Communication) pour  amener la commission à revoir cet amendement ».  Il ajoute qu’Abdelkader Messahel s’est déplacé, ce jeudi 2 janvier, au Parlement pour tenir une réunion avec la présidente de la commission et le président de l’APN autour de cette question. « Selon le ministre, l’amendement introduit par les députés  vient en contradiction avec l’article 63 de la loi organique sur l’information  adoptée en  2012. Ce qui est complètement erroné », explique-t-il. « Certes, cette loi parle de chaines thématiques mais n’exclut pas  la création de chaines généralistes », précise ce député.  

La présidente de la commission parlementaire « a fini par céder », précise notre interlocuteur. « Au terme de cette réunion  restreinte,  la présidente de la commission de culture et de communication a décidé  de supprimer l’amendement   introduit par les membres de la commission durant  la réunion tenue lundi  30 janvier.  Une décision  qu’elle nous a communiquée par téléphone », poursuit-il. La décision  de la présidente  de la Commission  parlementaire  est « non réglementaire », rappelle le député Boudebouz qui précise .que la dernière réunion de la commission  de la communication et de la culture s’est tenue  le lundi 30 décembre : « aucune autre réunion ne s’est tenue après cette date ».

Achira Mammeri
Source: TSA 

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