L’Algérien Saïd Sahnoune, condamné par la justice pour espionnage au profit du Mossad et de l’Espagne, vient de formuler une demande d’asile en Espagne. « Je suis actuellement dans une zone de transit avec mon fils mais j’ai laissé ma femme et mes deux filles en Algérie », a assuré à TSA, ce mercredi 27 novembre, M. Sahnoune, joint au téléphone. 

Son affaire remonte à la fin de l’année 2005. Said Sahnoune a été arrêté en Algérie. Deux ans plus tard, il est condamné à dix ans de prison ferme pour espionnage au profit des services secrets israéliens et de l’Espagne. « Le procès s’est tenu à huis clos à Tizi-Ouzou. J’ai passé six ans et demi en prison et j’ai été libéré en juillet 2012, après avoir bénéficié de différentes grâces », explique-t-il.
M. Sahnoune ne dément pas avoir travaillé avec le Mossad dès 1999 ou avec les Espagnols sur des affaires liées au terrorisme mais « jamais sur l’Algérie », selon lui. « Le DRS était au courant dès le début que j’étais en relation avec eux. Je remettais des copies des dossiers aux services algériens », affirme-t-il.
Se présentant comme journaliste d’investigation, Saïd Sahnoune préfère parler d’infiltration du Mossad pour son propre compte. « Le Mossad et les Espagnols m’ont payé », ajoute toutefois notre interlocuteur.
Les raisons ayant motivé sa demande d’asile ? « La condamnation injuste, les deux ans de mandat de dépôt », explique-t-il. « Dans mon dossier, il n’y a rien. J’ai travaillé avec le Mossad sur le terrorisme mais jamais sur l’Algérie. Je n’ai jamais nui à l’Algérie. Il n’y avait pas d’espionnage », insiste M. Sahnoune qui estime qu’il a été victime d’une lutte de clans.
Source: TSA

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