C’est dans une salle archicomble du tribunal de Hussein Dey que s’est
ouvert, hier matin, le procès opposant la famille Sadi à Smaïl Mira.
Pour rappel, Saïd Sadi et des membres de sa famille avaient porté
plainte contre Smaïl Mira pour diffamation et calomnie après que ce
dernier eut accusé le père de Saïd Sadi d’être un «harki». Finalement,
le procès a été reporté à la date du 4 février 2014 en raison,
indique-t-on, de l’absence de la partie adverse, en l’occurrence le fils
aîné du colonel Abderrahmane Mira. Il est à noter que la plainte
déposée par la famille Sadi ne concerne pas seulement l’actuel maire de
Tazmalt mais également les médias à travers lesquels il s’est exprimé,
principalement Echourouk TV et Mon Journal. Présent au tribunal au nom
de la partie plaignante, le docteur Saïd Sadi dominait la salle
d’audience. Mais l’ex-président du RCD s’est abstenu de toute
déclaration. «Revenez le 4 février. C’est un procès qu’il faut suivre»,
s’est-il contenté de nous dire dans un sourire. Et d’ajouter : «C’est un
acte pédagogique.» Pour lui, en effet, ce procès a quelque chose
d’exemplaire.
Invité, le 20 avril dernier, de l’émission «El halaqa el mafqouda» (le chaînon manquant) sur Echourouk TV, Smaïl Mira déclarait, en parlant de Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche : «Ça m’étonne que le fils de Amirouche accepte d’être dirigé par un homme (Saïd Sadi, ndlr) dont le père a œuvré contre le principe qui a guidé Amirouche (dans son combat).» L’invité d’Echourouk TV exhibait ensuite un document prouvant, à l’en croire, le bien-fondé de ses accusations. Le 21 décembre, Le Soir d’Algérie relayait un communiqué de la famille Sadi qui revenait sur cette affaire en expliquant le sens du procès qui a été intenté au fils du successeur de Amirouche à la tête de la Wilaya III : «En avril dernier, une calomnie invraisemblable a été lancée et propagée haut et fort par la presse écrite, la télévision et internet. Elle affirmait toute honte bue que notre père, Sadi Amar Ouméziane, était harki, condamné à mort par l’ALN en 1959. De par l’écho dont elle a bénéficié, l’opération a souillé la mémoire d’un homme décédé il y a près de vingt ans, sali un nom et entaché d’infamie une famille et, au-delà, toute une communauté villageoise qui s’honore de ne compter aucun harki en son sein.» Référence ici au village d’Aghribs dont est issu Saïd Sadi.
«La tenue de ce procès est un premier pas vers la réparation», soulignent les membres des familles Sadi et Ameur. Et de conclure : «Si, à cette occasion, l’existence d’un homme qui a fait de sa vie un exemple de rigueur et de solidarité reconnu – ce procès contribue à limiter les abus qui s’abattent sur des citoyens sans défense – alors ce procès aura été utile. Alors la mémoire de notre père aura été honorée et restituée à ce à quoi il s’est dévoué : le droit à la justice et le devoir de responsabilité.»
Invité, le 20 avril dernier, de l’émission «El halaqa el mafqouda» (le chaînon manquant) sur Echourouk TV, Smaïl Mira déclarait, en parlant de Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche : «Ça m’étonne que le fils de Amirouche accepte d’être dirigé par un homme (Saïd Sadi, ndlr) dont le père a œuvré contre le principe qui a guidé Amirouche (dans son combat).» L’invité d’Echourouk TV exhibait ensuite un document prouvant, à l’en croire, le bien-fondé de ses accusations. Le 21 décembre, Le Soir d’Algérie relayait un communiqué de la famille Sadi qui revenait sur cette affaire en expliquant le sens du procès qui a été intenté au fils du successeur de Amirouche à la tête de la Wilaya III : «En avril dernier, une calomnie invraisemblable a été lancée et propagée haut et fort par la presse écrite, la télévision et internet. Elle affirmait toute honte bue que notre père, Sadi Amar Ouméziane, était harki, condamné à mort par l’ALN en 1959. De par l’écho dont elle a bénéficié, l’opération a souillé la mémoire d’un homme décédé il y a près de vingt ans, sali un nom et entaché d’infamie une famille et, au-delà, toute une communauté villageoise qui s’honore de ne compter aucun harki en son sein.» Référence ici au village d’Aghribs dont est issu Saïd Sadi.
Le communiqué cite une autre figure du village dont la mémoire a également été profanée : «La même opération a ciblé dans les mêmes termes un citoyen originaire du même village, Ameur Ali, ancien moussebel.» «Agressé par cette ignominie au même titre que les familles Ameur et Sadi, le village d’Aghribs, dont nous sommes issus, a, lui aussi, décidé de déposer une plainte», poursuit le communiqué, avant de préciser : «Nous ne pouvions rester muets devant une telle forfaiture. Le 20 mai dernier, nous annoncions notre résolution à poursuivre devant les tribunaux les auteurs de cette calomnie ainsi que les médias qui s’en sont faits complaisamment les complices. Aujourd’hui, notre démarche est suivie d’effet. Il n’est ni dans notre conception de l’honneur, ni dans nos traditions, ni dans notre morale de laisser impunis de tels forfaits.» Il est à signaler que l’affaire a été enrôlée suivant la procédure de la citation directe souhaitée par les plaignants.
«La tenue de ce procès est un premier pas vers la réparation», soulignent les membres des familles Sadi et Ameur. Et de conclure : «Si, à cette occasion, l’existence d’un homme qui a fait de sa vie un exemple de rigueur et de solidarité reconnu – ce procès contribue à limiter les abus qui s’abattent sur des citoyens sans défense – alors ce procès aura été utile. Alors la mémoire de notre père aura été honorée et restituée à ce à quoi il s’est dévoué : le droit à la justice et le devoir de responsabilité.»
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