Au mois de septembre dernier, Moussa Belabès, le chef de sûreté de la wilaya
de Tizi-Ouzou a été limogé si vite, sans que la population ne comprenne les
raisons exactes de cette décision qui serait prise à partir du sommet.
De gauche à droite: Moussa Belabès, Ighil Hriz, Maire de Tigzirt, Mesrane: Chef Daira Tigzirt (juillet 2009) |
Dans d'autres cas, le limogeage d'un chef de police à Tizi-Ouzou serait
presque un non événement. Mais Moussa Belabès le fils du terrible du village
Ahrik (Bouzeguène) est devenu un homme si populaire très proche des vraies
préoccupations des citoyens, et un vrai professionnelle dans ce domaine.
Le policier s'est vite distingué lors de son passage à Tigzirt entre 2004 et
2010 où il était chef de sureté de daira. Tigzirt envahit par la débauche a été
vite nettoyer par cette personne. Par la suite lors du limogeage du chef de sureté
de Tizi Ouzou, la DGSN avait fait appel à cet homme pour la prise en charge de
la ville plongée dans une profonde anarchie et une délinquance dépassant les
seuils de tolérance.
Moussa Belabès a su vite comment gagner la sympathie des habitants de la ville
et de toute la wilaya de Tizi Ouzou grâce à son travail remarquable sur le
terrain.
Dès son installation, des rumeurs sur son départ avaient circulées et la
population s'est vite mobilisée pour soutenir cet homme qui était entrain de
faire face à une mission énorme qui est celle du nettoyage de la ville de
Tizi-Ouzou devenu méconnaissable.
Mais à la surprise de tous à la fin de l'été dernier, à travers un
communiqué laconique l'on a annoncé le limogeage de Moussa Belabès. Depuis la
question reste posée sur les vraies raisons de ce départ qui avait surprit plus
d'un.
Pour la plus part des
citoyens de Tizi-Ouzou, la cause était entendue, la raison du limogeage était
en relation directe avec l’éradication de la délinquance d’où le clan
présidentiel recrute l’essentiel de ses relais. Une personne impliquée dans le comité
de campagne de Bouteflika un multirécidiviste est devenu un multimillionnaire.
Selon Algérie-Express qui a suivi le dossier « d’autres
éléments accréditent la thèse de la décision politique. »
Tout en réprimant
la délinquance, M. Belabbas avait décidé de faire le net dans ses services dont
certains éléments étaient compromis dans les trafics des petits caïds locaux.
Selon Algérie-Express
« Un commissaire est impliqué dans
une affaire de corruption, avait été déféré devant le tribunal de Tizi-Ouzou
qui devait d’ailleurs le condamner en première instance à cinq ans de prison
ferme et 100 000 dinars d’amende. »
Selon ce journal en ligne, l’affaire remonte
jusqu’au sommet de l’Etat: « Auparavant, son frère, lieutenant-colonel de
la gendarmerie avait voulu approcher le chef de sureté de wilaya. Ce dernier,
fidèle à sa décision de ne pas interférer dans les dossiers de justice, y
compris quand ses collaborateurs étaient en cause, refusa de le recevoir, pour
éviter de donner prise à toute spéculation. L’officier de gendarmerie éconduit
essaya de toucher le général Hamel, responsable de la DGSN pour déplorer
le manque de solidarité de son subordonné. L’affaire aurait pu en rester
là sauf que… le chef de sureté de la wilaya fut relevé de ses fonctions. »
Toujours
selon Algérie-Express ce n’est pas Hamel qui a prit la décision, mais bien plus
haut dans la hiérarchie de l’Etat :
« Le
général Hamel fait savoir depuis qu’il n’a pas pris la décision lui-même mais
que c’est le chef d’état-major, Gaid Salah, qui a actionné ses relations
(entendons les proches du chef de l’Etat ) pour faire éjecter Moussa Belabes »
Source
principale : Algérie-Express
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