En l’espace de trois ans, Razzy Hammadi, 34 ans, est passé de l’ombre à la lumière à Montreuil. Elu député en juin 2012, il s’est tissé un réseau non négligeable en un an et demi. Et compte bien s’en servir dans les mois qui viennent.








Vous entretenez le suspens depuis plusieurs mois. Alors, êtes-vous candidat pour ces élections municipales ?
RAZZY HAMMADI. « Je suis candidat à la mairie de Montreuil.  C’est une décision discutée avec les habitants sur la base d’un projet élaboré depuis six mois. L’état d’émiettement de la gauche est inacceptable car il repose sur des logiques de revanche ou de personne. Force est de constater qu’aucune force politique actuelle n’est parvenue à rassembler. Sur ma liste, j’aurai des élus de la liste de Jean-Pierre Brard mais aussi de Dominique Voynet. Je ne dévoilerai leurs noms qu’en janvier car des négociations sont toujours en cours.

Le retrait de Dominique Voynet change-t-il la donne ?
Pas vraiment. Cela renforce juste ma détermination car on ne peut pas retourner dans le passé et on ne peut pas non plus continuer les divisions. Or, je suis le seul à n’avoir aucun conflit avec les candidats actuels et n’ai pas d’ennemi à gauche car je ne suis candidat contre personne. Par ailleurs, il faut bien comprendre que le PS est la première force politique à Montreuil.

Pourtant, il y a 3 ans, vous n’étiez pas connu sur la ville...
Depuis que je suis député, j’ai reçu plus de 2000 personnes à ma permanence. Et je suis constamment sur le terrain. A 5 heures quand une cage d’escalier prend feu mais aussi tard le soir lors de l’expulsion d’une famille. Les habitants veulent une équipe sérieuse, cohérente et rassembleuse. Et surtout qui a une vision pour la ville. A savoir trois axes prioritaires : l’éducation, la culture et le développement. Le tout dans un cadre de vie remanié autour de la propreté et de la sécurité. Enfin la fiscalité sera aussi revue. A cause des divisions, il y a trop de chantiers en friche à Montreuil et pas assez de friches en chantier.

Quel est votre positionnement par rapport à Mouna Viprey (NDLR : candidate DVG) ?
On ne se positionne vis-à-vis de personne car nous refusons la personnalisation du pouvoir. Nous discutons avec elle et nous nous apprécions humainement. Je pense que nous avons vocation à nous rassembler.

Comment éviter la violence politique dénoncée par Dominique Voynet ?
En ne rentrant pas dans le jeu des détracteurs. J’ai donné consigne à mon équipe de ne pas répliquer aux provocations que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les médias ou les meetings. Certains sont là depuis trop longtemps et les haines et les aigreurs ont prospéré jusqu’à devenir un mode de communication. Une nouvelle page doit être écrite avec une nouvelle équipe.

Conserverez-vous votre siège de député si vous êtes élu ?
Montreuil et rien que Montreuil sera ma priorité. J’espère quitter mon poste de député le plus vite possible mais il faut que je voie le calendrier avec mon parti.
En tout cas, ce sera avant le vote de la loi sur le non-cumul des mandats, (NDLR : en 2017). Nous lançons notre campagne le 19 décembre où nous organisons un meeting avec Benoît Hamon et Claude Bartolone.

Source:  leparisien.fr


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

 
Haut de la page