Abdelaziz Bouteflika a été désigné par le FLN candidat à l'élection présidentielle prévue au printemps 2014. Il s'agirait d'un quatrième mandat pour le président algérien qui avait été hospitalisé en France en avril 2013 suite à un AVC.
Abdelaziz Bouteflika va briguer un quatrième mandat de
président. Le Front de libération nationale (FLN), parti majoritaire en
Algérie, a en effet annoncé samedi 16 novembre avoir désigné l'actuel
chef de l'État, âgé de 76 ans et au pouvoir depuis 1999, comme son
candidat à la présidentielle prévue au printemps 2014.
"Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid
Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection
présidentielle", selon une déclaration politique adoptée à l'issue d'une
réunion à Alger de cette instance suprême du parti, boycottée par
plusieurs de ses dirigeants.
Au pouvoir depuis 14 ans, le président est rentré en Algérie le 16
juillet après trois mois de soins en France. Il avait été hospitalisé
d'urgence le 27 avril à Paris à la suite d'un AVC. À son retour, il
était resté un temps absent de la scène politique, avant d'y revenir
petit à petit. Il ne s'est pas encore lui-même prononcé sur sa
candidature.
Un choix "qui s'impose de lui-même"
M. Saïdani, secrétaire général du Parti, a indiqué dans son discours
que le choix de M. Bouteflika pour la présidentielle "s'impose de
lui-même car nous avons dressé un bilan positif" de ses trois mandats.
La limitation du nombre de mandats présidentiels a été supprimée par
une révision partielle de la Constitution en novembre 2008 qui a permis à
l'actuel président de briguer un troisième quinquennat en avril 2009.
"L'ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre
reprises alors qu'il se déplaçait en chaise roulante", a souligné le
chef du FLN, qui cherchait à battre en brèche l'idée, défendue par des
partis d'opposition, selon laquelle les ennuis de santé de M. Bouteflika
ont fragilisé l'hypothèse d'un nouveau mandat.
Boycott
Des dirigeants du FLN ont annoncé vendredi qu'ils boycottaient la
réunion de la direction du parti la jugeant illégale, notamment en
raison de l'élection controversée en août de son secrétaire général Amar
Saïdani, un homme du sérail.
Ils ont déposé un recours devant le conseil d'État pour demander
l'annulation de cette élection. Selon M. Saïdani, 288 membres du Comité
central sur un total de 340 ont pris part à la réunion de samedi.
Le FLN, dont M. Bouteflika est le président d'honneur, est en proie
depuis les législatives de mai 2012 à une crise ouverte qui a pris de
l'ampleur après l'éviction fin janvier de son ex-chef contesté,
Abdelaziz Belkhadem. Selon les experts, l'élection d'Amar Saïdani offre
aux partisans de M. Bouteflika l'opportunité de garder la mainmise sur
le parti à l'approche de 2014.
sources: France 24 et agences
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