Écrit par Djamel Sadaoui

A la veille d’une journée organisée par le trio FLN-FFS-RND à l’APW de Tizi-Ouzou pour introduire la question amazigh dans le programme des actions du cercle présidentiel - révision de la constitution et présidentielles de 2014 -,
les différents segments de la revendication amazigh s’activent pour alerter l’opinion et dénoncer « la marchandisation de l’un des combats qui a assumé le projet démocratique ».
Ce samedi, des militants historiques et enseignants en langue et culture amazigh comme Said Doumane et Hacene Hireche, ont animé une conférence à Ouzellaguen, lieu ô combien symbolique, qui a abrité le congrès de la Soummam.


D’entrée, Hacène Hireche martèle que « l’on ne doit pas demander tamazight mais l’arracher », ajoutant « le pluralisme linguistique a toujours constitué une hantise pour le pouvoir car il implique un pluralisme culturel et politique qui lui sera fatal. »       
Said Doumane, pour sa part, a dénoncé les folklorisations et  les manœuvres du régime qui enferme la langue amazigh dans le bricolage «  le caractère optionnel de l’enseignement de tamazight, c’est un cadeau empoisonné qui risque de la tuer. Son enseignement doit être obligatoire dans les régions berbérophones. »
Le même jour, le groupe APW  RCD de Tizi-Ouzou, exclus des préparatifs par le trio FFS-FLN-RND, dénonce, à travers un communiqué, «  un marchandage politicien, prélude à la consécration d’un quatrième et outrancier mandat ». Le communiqué précise que cette rencontre est initiée par «  les fossoyeurs de l’identité amazigh et de sa reconnaissance institutionnelle, partenaires actuels du FFS qui a de tout temps refusé de prendre part aux sessions extraordinaires consacrées à des problèmes de sécurité, d’intempéries, d’incendies du développement régional et de la lutte contre la corruption »
Les parents d’élèves ne sont pas en reste : « ce n’est pas pour voir ce cirque pourrir une si belle cause que mes enfants ont fait une année de grève du cartable », fulmine un ancien responsable de l’association des parents d’élèves.
Djamal Sadaoui
In :  http://www.algerie-focus.com

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