Publié le 03/11/2011 à 04:16 - 973 visites
Source : elwatan
Dans ce produit réalisé en
collaboration avec l’association le Flambeau et le comité de village, on
trouve essentiellement des témoignages des moudjahidine de la région.
L’histoire est revisitée à
Ighil Bouzrou, dans ce village de la commune d’Ath Aïssi (Ath Douala),
en Kabylie, à travers un documentaire de notre confrère Mourad Hammami.
Dans ce produit réalisé en collaboration avec l’association le Flambeau
et le comité de village, on trouve essentiellement des témoignages des
vieux de la région, qui évoquent les moments de terreur et de misère
ayant marqué la révolution algérienne. Ighil Bouzrou, cette bourgade
martyre, qui a fait beaucoup de sacrifices durant la lutte contre le
colonialisme, est ainsi sortie de l’anonymat grâce à ce travail réalisé
par la boîte audiovisuelle Mizrana Production.
«L’histoire de la guerre d’Algérie est riche. On ne peut pas la
raconter en une journée.
On a vécu des moments difficiles lors des
bombardements de l’armée coloniale. Notre village a participé, hommes et
femmes, à la guerre. Tout le village a été martyrisé», raconte un
moudjahid de ce village aux 48 martyrs. «La Kabylie était, durant la
révolution, un terrain de prédilection pour les moudjahidine qui ont
participé activement à cette guerre. Ighil Bouzrou est parmi les
villages qui gardent, aujourd’hui, fièrement et savamment les souvenirs
de ces années de lutte contre l’occupant. La population porte aussi,
aujourd’hui, les séquelles de ces années-là», a souligné notre confrère
qui ajoute : «Ce travail s’inscrit dans le cadre de la série de
documentaires que nous réalisons sur les villages et villes de la
Kabylie. A Ighil Bouzrou, nous avons parlé de l’histoire et du rôle joué
par ce village durant la guerre d’Algérie. Nous avons réalisé ainsi un
documentaire de 60 minutes. Le produit parle des exactions, comporte les
témoignages des moudjahidine, du rôle joué par les femmes, les veuves,
les orphelins, de Badaraco, ce lieu sinistre de torture et d’exécution
sommaires, le capitaine Audino et la SAS de Beni Douala…».
Par ailleurs, notons que Mourad Hammami a également réalisé, dans le
même sillage, un autre documentaire à Ighil Mehni, dans la région
d’Azeffoun, village natal de la chanteuse Hnifa. «Ighil Mehni est aussi
un village de héros et de baroudeurs durant la guerre d’Algérie. Des
chefs de guerre, à l’exemple des Hamadi, Iguertsira et Aba ont joué un
rôle important durant la lutte contre le colonialisme français. Sur un
autre chapitre, ce documentaire met en valeur, entre autres,
l’association Hnifa», explique M. Hammami qui a, pour rappel, réalisé
d’autres produits, à l’image d’un documentaire sur la ville balnéaire de
Tigzirt. «Nous allons essayer de réaliser d’autres produits d’histoire,
notamment à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance», nous
a-t-il précisé. Notons enfin que parallèlement à sa profession
d’enseignant, Mourad Hammami travaille aussi comme journaliste dans la
presse écrite. Il collabore également avec Berbère télévision et Beur
TV.
Hafid Azzouzi
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