Jean-Marc Ayrault donne des nouvelles d'Abdelaziz Bouteflika. Le Premier ministre français a affirmé, mardi, lors d'une visite à Oran, dans l'ouest du pays, que le président algérien, rencontré la veille, était «très courageux après sa maladie» et «suivait bien» les dossiers. 


«L'entretien de 45 minutes s'est très bien passé, c'est quelqu'un de très courageux après sa maladie», a expliqué Jean-Marc Ayrault aux journalistes qui le suivent durant sa dernière journée de visite officielle en Algérie, où neuf ministres l'accompagnaient pour donner un «nouvel élan» économique aux relations avec l'Algérie, un an après la visite de François Hollande.
«Il est très bien informé sur les dossiers.
 
 J'ai été très surpris qu'il suive à ce point la situation», a-t-il ajouté. Ayrault a en outre affirmé : «Il (M. Bouteflika) m'a dit notamment : «Soyez fiers de ce que vous avez fait au Mali, dites-le au président (François) Hollande».

De très brèves apparitions

Agé de 76 ans, Bouteflika a été hospitalisé le 27 avril à Paris durant 80 jours après un AVC, selon la version officielle. Rentré le 16 juillet à Alger, il a repris petit à petit ses activités, restant tout de même à l'écart de la vie politique. Il n'a depuis fait aucune sortie publique, ne participant pas aux cérémonies relatives à l'indépendance de l'Algérie, ni aux fêtes religieuses.

Outre les photos, savamment orchestrées par la présidence, lors de rencontres occasionnelles avec certains dignitaires arabes, Bouteflika est apparu brièvement à la télévision lors d'un conseil des ministres exceptionnel en septembre. Le premier de l'année 2013. Il a également reçu, récemment, le leader islamiste tunisien, Rached Ghannouchi, et celui de l'opposition Nidaa Tunes, Beji Essebsi. Les seuls Occidentaux qui l'ont rencontré depuis sont le maire de Paris Bertrand Delanoë, le 26 novembre, et lundi le Premier ministre français.

Spéculations sur l'évolution de l'état de santé du président algérien

Le long silence du président, que personne n'a publiquement entendu, suscite toutes sortes de spéculations sur l'évolution de son état de santé à quatre mois de la présidentielle. Si son parti, le Front de Libération nationale (FLN) l'a désigné, malgré quelques réticences, comme son candidat pour un 4e mandat, après 14 ans de pouvoir, les questions demeurent sur ses capacités à continuer à gouverner ce pays.

«Il va très bien, il vous embrasse», a rétorqué hier, le chef du gouvernement algérien Abdelmalek Sellal à une journaliste qui l'interrogeait sur l'état de santé du chef d'Etat algérien et son éventuelle intention de briguer un quatrième mandat. «S'il veut poursuivre sa mission, il décidera en son âme et conscience... Ne vous inquiétez pas (...) Il a les capacités, j'ai été à ses côtés longtemps, c'est un grand monsieur», a-t-il ajouté.

Bien que plusieurs ministres soutiennent sa candidature mise en avant par le FLN mais dénoncée par une partie de l'opposition, Abdelaziz Bouteflika, très affaibli, n'a encore rien dit sur une éventuelle nouvelle candidature.

LeParisien.fr

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