Amazon promet des livraisons en 30 minutes chrono. D'autres veulent livrer des pizzas, envoyer des médicaments, ou encore surveiller leurs enfants... Les drones, une révolution venue du ciel ?

 Le projet de livraison par drone d'Amazon (AP/SIPA)



"Je sais que cela ressemble à de la science-fiction. Mais ce n'en est pas." Jeff Bezos, fondateur et patron du géant du e-commerce Amazon, est enthousiaste à l'annonce de son projet "Amazon Prime Air". Celui-ci prévoit d'utiliser des mini-drones pour livrer de petits colis chez ses clients en une demi-heure.


La vidéo de démonstration montre de minuscules engins robotisés transportant dans les airs des colis rangés dans des petites boîtes jaunes, depuis les entrepôts jusqu'aux acheteurs. "Nous pouvons livrer en une demi-heure et nous pouvons transporter des objets pesant jusqu'à 2,3 kilos, ce qui représente 86% de ceux que nous livrons", a affirmé Jeff Bezos à la chaîne CBS.
Après avoir bousculé le commerce en ligne, Amazon souhaite révolutionner la livraison dans les cinq prochaines années avec un allié de poids : le drone.
 

En France : horizon 2018
D'abord développé par les militaires, ce petit avion sans pilote s'est démocratisé et miniaturisé. En juin 2010, le Français Parrot présentait à "l'Obs" son AR Drone, d'une trentaine de centimètres et télécommandé depuis un iPhone, vu comme un jouet. Aujourd'hui, le secteur des drones dits "civils" - par opposition au militaire - est à l'aube de l'explosion. Le cabinet Frost et Sullivan prédit que le marché atteindra 2 milliards d'euros à l'horizon 2015. Et la France entend bien croquer sa part du gâteau.
"La France a raté le virage de la robotique industrielle et loupé dans les années 1990 celui des drones militaires. Aujourd'hui, on est à l'aube d'un nouveau cap : celui des drones civils", souligne aux "Echos" Patrick Fabiani, directeur de département à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera). La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a enregistré, fin octobre, 585 drones civils professionnels et 354 opérateurs de ce genre de systèmes en France. Par ailleurs, 24 constructeurs ont reçu une "attestation"  leur permettant concevoir des appareils.
Cette Direction a posé dès avril 2012 un cadre réglementaire - le premier au monde, avant même les Etats-Unis - sur les vols de drones civils. Ces derniers ne peuvent dépasser 25 kg (2 kg pour ceux qui volent de manière autonome), ni voler au-dessus de 150 m. Mais "l'insertion des drones dans le trafic civil ne pourra se faire qu'à partir de 2018", estime Patrick Ky, directeur de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).

 http://obsession.nouvelobs.com

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