Un photographe syrien indépendant travaillant pour Reuters a été tué lors d'un reportage sur les combats à Alep. Molhem Barakat, 18 ans, est mort vendredi 20 décembre alors qu'il prenait des photos d'une bataille autour de l'hôpital Al-Kindi entre les rebelles et les forces loyales au président Bachar Al-Assad.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs militants avaient rapporté la mort du jeune photographe, diffusant des portraits de lui et des photos de son appareil maculé de sang, largement partagés sur les réseaux sociaux. Mohammed Al-Khatib, un citoyen-journaliste basé à Alep et ami de Molhem Barakat, a affirmé que ce dernier avait travaillé pour l'agence de presse Reuters, qui a confirmé que nombre de ses photos avaient été reprises dans la presse internationale.
PHOTOGRAPHE POUR REUTERS
« Il était très jeune, il avait commencé par prendre des photos de manifestations avec son téléphone portable » au début de la révolte contre Bachar Al-Assad qui s'est transformée en guerre civile, a expliqué M. Khatib. Le jeune garçon avait ensuite « pris de nombreuses photos ». « Lui et son frère sont morts en même temps dans la bataille d'Al-Kindi », selon son ami, précisant que « leurs parents n'avaient pas d'autre enfants ».
Des combattants du Front Al-Nosra et du Front islamique ont pris vendredi l'hôpital Al-Kindi, un imposant bâtiment surplombant le nord d'Alep et transformé en base militaire, en dépit des raids aériens meurtriers menés par l'armée sur la ville et ses environs ces derniers jours.
Selon Human Rights Watch (HWR), qui cite le Réseau syrien des droits de l'Homme, ces frappes ont fait 232 morts civils entre le 15 et le 18 décembre. Sur cette même période, l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales, a fait état d'un bilan de 161 morts et Médecins sans frontières a avancé le chiffre de 189 morts. La France a dénoncé vendredi des « crimes de guerre ».

Source:  http://www.lemonde.fr

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