Amar Saadani persiste et signe. À trois
jours de son meeting à Alger où il réunira les élus du parti venus des
48 wilayas du pays, le patron du FLN réitère ses positions. « Nous
demandons la révision de la Constitution avant la présidentielle et nous
appelons le Président à se porter candidat pour cette échéance »,
explique-t-il dans une déclaration à TSA.
Le parti dévoilera « dans les tout
prochains jours » ses propositions concernant la révision de la
Constitution. « Il s’agira de nouvelles propositions qui viendront
renforcer celles faites par le parti en 2011, lors des consultations
politiques chapeautées par Abdelkader Bensalah », explique M. Saadani.
Les propositions du FLN s’articuleront autour d’un grand axe : « La
consolidation et le renforcement d’un État civil », ajoute-t-il, sans
fournir plus de détails.
L’opposition et des partis du pouvoir
comme le MPA d’Amara Benyounes pensent que la révision de la
Constitution est une affaire déjà classée, à seulement quelques jours de
la convocation du corps électoral. Ce n’est pas l’avis du FLN. Amar
Saadani réitère son argument : « L’adoption de la nouvelle Constitution
nécessite une journée ». « Ces partis semblent ignorer le fait que le
Président a engagé des discussions depuis déjà trois ans sur la
Constitution. Les partis, les associations et les personnalités
nationales consultés ont donné leur opinion. Dire aujourd’hui que le
Président fait dans la précipitation est un faux argument à mon avis »,
argumente M. Saadani.
Le patron du FLN estime que la démarche
de ceux qui s’opposent à la révision de la Constitution est guidée par «
de mauvaises intentions ». « Ils pensent que le Président est très
malade. En exigeant le report de la révision constitutionnelle pour
après la présidentielle, ces partis veulent, en fait, empêcher le
Président de briguer un quatrième mandat ». Une stratégie qui va
échouer, selon lui. « Le Président, s’il le décide, se portera candidat à
la présidentielle. Dans ce cas, il le fera avec ou sans la révision de
la Constitution », pense-t-il.
Amar Saadani rappelle que le dernier mot
reviendra à Bouteflika. Le Président « est libre de réviser la
Constitution avant ou après la présidentielle ». Selon lui, « le FLN n’a
pas demandé la révision de la Constitution pour permettre au Président
de briguer un autre mandat ».
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