Paris : réunion de l’association
du village d'Ait-Saïd
Parmi les particularités de la
communauté kabyle en France, on trouve son esprit d’organisation.
La Kabylie est formée d’un ensemble
de plusieurs milliers de villages. C’est d’ailleurs cette réalité
sociologique, qui la distingue des autres populations du monde.
Comme l’on sait, la diaspora kabyle
est très présente en France. Dans ce pays d’immigration on tente
toujours de maintenir le mode d’organisation dans la vie de tous
les jours. C’est ainsi que l’on compte des associations de
villages, qui se forment autour d’objectifs bien précis.
Pour la plupart des cas dans un but
social et de solidarité. Et le plus souvent pour faire face à des
situations délicates, par exemple lors du rapatriement des
dépouilles de personnes décédées en France.
Pour connaître le déroulement et le
fonctionnement de ces organisations, nous avons assisté à la
réunion annuelle du village d'Ait-Saïd de la commune de Mizrana.
Il s'agit de l'Association de Mizrana qui existe depuis 1979 et couvre la diaspora de cette région sur tout le territoire Français.
Il s'agit de l'Association de Mizrana qui existe depuis 1979 et couvre la diaspora de cette région sur tout le territoire Français.
La réunion se déroule chaque année
le 2e dimanche du mois de janvier. Cette année coïncide
avec le jour du nouvel an berbère (Yennayer).
Le nombre de présents reste faible
comparativement au nombre d’adhérents. Ait-Saïd est un village de
près de 4000 habitants, pour un total de 300 adhérents.
La réunion s'est tenue au café « le
Relais de la Victoire » situé au 9e arrondissement
qui appartient à un enfant du village.
A la tête de cette association l’on
dénombre de vieux immigrés, avec en autres, Arezki Hammami et Ali
Kamari, deux personnes fondatrices de l'association qui a plus de 40
ans d’existence en France. Pour cette année, au village, l’on a
enregistré un seul décès en France. Le cout d'un rapatriement se
monte à environ 4000 euros.
S'en est suivi un débat avec la quinzaine
d'adhérent présents. Il fut décidé de ne pas modifier le
règlement intérieur et de rappeler que les principales obligations
pour rester adhérent demeure l’acquittement de son adhésion, dans
les délais prévus auquel cas, une pénalité pouvait être
appliquée.
A l'occasion de la précédente
réunion, des jeunes adhérents avaient proposés d’introduire des
activités culturelles. L'idée originale qu'elle soit fut rejetée
afin de protéger l'organisation et l'objet initial de ce
regroupement. Les anciens expliquant qu'ils pouvaient librement créer
des associations suivant leur affinités.
Le paiement des transferts de dépouille
mortuaire est rendu possible par la récolte des cotisations annuels
permettant de faire face aux divers frais engagés.
Une seconde réunion a lieu durant
l'année permettant la récolte des cotisations.
Mourad Hammami
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