Il a expliqué que dans les années 80,
qui ont suivi l’éclatement du printemps berbère, il avait bien tenté de
chanter à Tizi-Ouzou mais des réticences et des contraintes ont fait
que cela ne se réalisa pas. « Dans les années 80, il y a eu des
réticences. J’ai bien entrepris des tentatives de chanter à Tizi-Ouzou
par exemple. Mais à chaque fois il y a eu des contraintes. Il y a eu
comme une fin de non-recevoir tacite à l’époque », a-t-il soutenu, sans
s’étaler cependant sur la nature et l’origine de ses contraintes.
Une
décennie plus tard, c’est, en revanche, l’envie de chanter en Algérie
qui lui a manqué, assurément à cause de la situation sécuritaire
délétère. Dans les années 2000, son refus de se produire en Algérie est
expliqué par des contraintes techniques mais aussi idéologiques qui
l’auraient éloigné de la scène algérienne. « Les choses ne se font pas
normalement. Je veux chanter librement et ça ne m’intéresse pas
d’organiser un spectacle sous l’égide de x ou y. je suis ce que je suis
et je ne suis pas prés de changer. » Idir, auquel d’aucuns reprochent
d’avoir servi d’alibi au pouvoir qui tentait alors de redorer son blason
terni, suite aux événements de Kabylie de 2001, puisqu’il était du
voyage avec la star de football Zinedine Zidane, a confirmé que la
demande lui a été faite de se produire dans le cadre de la manifestation
Alger capitale de la culture arabe. « On m’a demandé de chanter à
l’occasion de la manifestation Alger capitale de la culture arabe. Je
suis confronté d’emblée à un mur idéologique. C’est, pour moi,
inconcevable. » Idir exclut par ailleurs de chanter en Algérie à court
terme à cause, cette fois, de quelques problèmes de santé. Plutôt
réservé politiquement, Idir plaide pour l’officialisation de la langue
et culture amzighe. Il se sent solidaire du président du MAK, Ferhat
M’henni, dont il a déploré la diabolisation.
Hamid Guerni
http://www.algerie-express.com
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